La Revue du Cinema (1931)

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A L'ERMITAGE : Madame Satan. — Le programme annonce, alléchant : un bal de folie dans un zeppelin sous l'orage. Cette épigraphe, jointe au fait que le film est de Cecil B de Mille, permet de tout craindre. La chose commence en vaudeville : quiproquos, jeux de portes, femmes cachées dans les lits. Et puis le mari qui a délaissé son insignifiante femme pour aller faire whoopee rencontre une inconnue fascinante. A la faveur de la tempête, il apprendra ce que nous savions déjà : la belle inconnue n'est autre que sa femme, transformée et toute prête à lui cuisiner des petits plats erotiques inédits. La folie particulière à Cecil B. de Mille se donne ici libre cours : lingerie de luxe, fantaisies de plumes, fausse atmosphère d orgie, rien n'y manque, jusqu'à une extraordinaire descente en parachute de femmes haut retroussées — naturellement l'une d'elles tombe dans un club de célibataires au moment exact où deux de ceux ci s'écriaient : « Ah qu'on est bien sans femmes. >' Kay Johnson est très belle dans sa robe « satanique ». Elle a d'autre part une espèce d'ironie souriante fort agréable. Reginald Denny a tort de vouloir imiter Chevalier. Mais tous les honneurs vont à Roland Young qui joue le personnage traditionnel de l'ami gaffeur avec un éclat extraordinaire. A L'ÉLYSÉE GAUMONT : Scandai Sheet. — Ce film de John Cromwell est un des meilleurs que nous ayons vus ces temps derniers : c'est 1 histoire du rédacteur en chef d'un journal à scandales, profondément attaché à son métier, et qui sacrifie tout à sa profession. Le jour où le scandale l'atteindra personnellement, il accomplira sa tâche jusqu'au bout, et rédigera lui-même le compte rendu de sa propre vengeance avant d'aller se livrer à la police. Peu importe d ailleurs 1 histoire : elle est bien faite, elle possède ce côté mélodramatique à souhait, qui permet d'introduire de magnifiques personnages épisodiques. L'atmosphère du journal est étonnante, le bruit des rotatives, les voix, le cliquetis des machines à écrire sont utilisés habilement les uns par rapport aux autres. Tous les personnages sans exception sont parfaits. George Bancroft prête au personnage principal sa puissance physique, Kay Francis est plus belle encore qu'elle n'était jusqu'ici, elle est étonnamment habillée, et quelle belle voix grave et voilée. Clive Brook est toujours cet homme impeccable à guêtres blanches, dont une correction britannique dissimule les passions. Le dialogue est bref, toujours — sauf une ou deux phrases — parfaitement plausible et exactement adapté aux circonstances. On revoit deux fois avec le même plaisir cette œuvre bien équilibrée et c'est la meilleure des références. AUJPANTHÉON : The Cocoanuis. Il est injuste de montrer ce film déjà ancien des frères Marx à un public qui a déjà vu Animal Crackers, On retrouve en effet, dans Cocoanuts tous les éléments qui font la beauté d'Animal Crackers, avec la différence que tout est moins réussi, moins bien présenté, moins au point, la folie érotique de Harpo Marx, la harpe, le piano, des tentatives de viol. Sans cesse on a l'impression d'une ébauche, et l'on compare malgré soi à Animal Crackers le chef-d'œuvre. Enfin, parmi les « shorts » qui accompagnent, dans ces différentes salles, le film principal, il convient de citer deux remarquables chansons animées de Max Fleischer, Any Little girl who's à Nice little girl et / wonder who's Kissing her note, un sketch, It's ail over, qui permet d'entendre la voix magnifique de Manon Harris, et une extraordinaire petite scène intitulée Simply Killing, sorte de parodie d on ne sait quoi, où tout se passe de la façon la plus délicieusement arbitraire. A. R. M. A UN LECTEUR ANONYME : J'ai reçu une lettre de protestation d'un anonyme lecteur de province à propos de mon compte rendu de L Age d'or. Je regrette de ne pouvoir donner ici une réponse à cette lettre, mon correspondant s'étant placé sur un terrain philosophique, idéologique, moral, voire politique, qui dépasse singulière .Tient les cadres cinématographiques de cette revue. Mais, s'il veut bien me faire parvenir ses noms et adresse, je me ferai un plaisir de lui répondre largement... et victorieusement. — J. P. Dreyfus. 6 S