La Revue du Cinema (1931)

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peut écarter la hantise, est celle de Chariot comptant des bank-notes. Sans doute ne lui appartiennent-elles pas, et ont-elles été fournies par le millionnaire qui bien mieux que Chariot sait où les trouver et comment les gagner. Mais il n empêche pas que Chariot les compte, les manipule. Et s'il les manipule ce n est pas en tant que chiffons de papier qui pourraient servir à des exercices de prestidigitation élémentaire, c'est en tant que dollars. Il sait qu il faut des dollars pour vivre, qu il en faut 22 pour payer le loyer de la fleuriste : et voici Chariot, pour la première fois, préoccupé de la question du terme, proposant à un boxeur une « combine » qui n'est en soi ni invraisemblable, ni ridicule, faisant preuve en un mot pour la première fois de sens social. Dans ses rapports avec la femme qu il aime, la question de pauvreté ou de richesse se pose à chaque instant. D'ailleurs il suffit de voir la maison du millionnaire, et la demeure sordide des pauvres gens, pour voir quelle différence dans l'esprit de Chariot sépare maintenant les riches des pauvres. Ce film — un effort momentané de Chariot pour gagner de l'argent, pour entrer dans le mécanisme social. Il accepte contre rétribution, de prendre des fonctions sociales, des métiers : balayeur de rues, boxeur. Des types sociaux 1 entourent, et agissent avec lui en fonctions de leur place dans la hiérarchie sociale : larbins ou millionnaires. Chariot n'est plus indemne : ses muscles ne jouent plus leur jeu élémentaire Paramount Gary Cooper dans Morocco (Cœurs Brûlés), l'avanl-derniere production de Josef von Sternberg. 69