La Revue du Cinema (1931)

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du même Fatty, avaient pour fidèles les propriétaires des plus grosses firmes ; ils y dansaient tout nus avec des pécheresses notoires. Non, de ces boutiquiers enrichis, il n'y a rien de bon à attendre, nulle censure ne pourra faire d eux de véritables idéalistes. L'idéaliste — c'est lui, Will Hays! Si Hays prend en main le sceptre pesant, la société poussera un soupir de soulagement. Le cinéma deviendra le soutien de l'ordre, l'école de la vertu, l'allié des presbytériens et des quakers, le laboratoire gigantesque dans lequel Hays préparera le vaccin contre lanarchie, le socialisme, le communisme. On ne peut le contester, le cinéma est avant tout une industrie. Zukor fabrique des films comme Ford des automobiles. Hays ne trouve rien à redire aux dividendes. Il est le premier disposé à participer à certaines opérations financières : en s enrichissant, l'homme devient plus agréable au Tout-Puissant et à l'humanité. Mais il faut regarder plus avant : les ouvriers, aux États-Unis n'ont pas la vie mauvaise. Ils ont des baignoires et des automobiles. Toutefois, pourrait-on affirmer que la contagion européenne ne les atteindra pas?... Dans la vieille Europe, c'est scandale sur scandale. En Allemagne et en Italie, pas un jour sans effervescence, les ouvriers font grève, s'emparent des usines, tirent sur la police. C'est tout juste si les gens d'ordre ont pu, en Bavière et en Hongrie, réprimer la révolution. En dépit de la famine et de la ruine, la Russie tient bon — malgré tout, c est une tentation. Pour 1 instant, les ouvriers américains ont 1 esprit sûr. Mais qui sait ce qui arrivera à la première anicroche?... La crise. Les usines licencient les ouvriers. On ne mange pas à sa faim. Les automobiles sont vendues pour la ferraille. Dans les baignoires, personne ne se baigne plus. Conversations : C'est qu'en Russie... » Il faut inculquer aux ouvriers le respect des lois et extirper de leur cerveau les pensées téméraires. 7