La Revue du Cinema (1931)

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Paul en train de ranger les effets de Félicien dans sa chambre comme peut le faire un ordonnance. Il plie des pantalons, met des vareuses d uniforme sur des cintres, donne un coup de bichon à des brodequins vernis, le tout avec un grand air de supériorité et de pitié. Sur le point de ranger la table et les papiers qui y traînent, on le voit qui s'absorbe vite et assez indiscrètement dans leur lecture. Il sursaute au moment où Félicien rentre accompagné de Myriamsky. Félicien rit de le voir plongé dans ces paperasses, se moque de lui, finalement lui donne son manteau à ranger. P. 428 bis. — Paul a disparu. Myriamsky, un peu inquiet, interroge Félicien sur la confiance que l'on peut accorder à ce matelot. Félicien éclate de rire : « Cette brute-là m'est dévouée corps et âme. Tout ça n'est que de 1 hébreu pour lui. C'est lui qui nous servira d'intermédiaire lorsque j'aurai quelque chose à vous faire savoir. » P. 429. ■ — Dans un cabaret de matelots, Paul, beau parleur, pérore à une table dans un groupe d auditeurs attentifs. Ce qu'il dit doit être à la fois très amusant et très palpitant, parce que l'auditoire passe tout à tour de grands éclats de rire à une attention extrême et grave (voir p. 54, 55, 56 du vol.) : « Et si je me suis mis-t-ordonnance, c'est pas pour le plaisir d'être le tampon d'une huile et de faire le truc d un type qui vous considère pas plus que ses chaussettes, mais pour la chose du service de bord et de la gamelle... » En même temps, il jette sur la table un numéro de l' AVANTGARDE. Vive sensation chez tous ses camarades. Faire sentir là le contraste entre un esprit jeune, enthousiaste, naïf et audacieux (Paul), et la masse plutôt abrutie et atone de ses interlocuteurs. Et comme ceux-ci le quittent, on voit Del Monte, qui buvait paisiblement un fiasco, se lever, apporter son verre et son fiasco à la table où Paul est resté seul, et engager la conversation, en témoignant le plus vif intérêt à cette recrue de choix. P. 430. — Le dépôt de locomotives de la gare de Harbour, après que le train impérial s'est éloigné. La police a encerclé les manifestants et, sans exercer de brutalités, mais d'une façon irrésistible tout de même, les arrête, les emmène en longues colonnes. P. 431. — Pauline, revenue de l'audience impériale quitte son manteau, dans son élégant intérieur et sourit à ses pensées. P. 432. — Par fondu et surimposition, apparaît la figure de l'Alouette, dans sa cellule de Harbour, tapant des deux poings sur la porte, dans son énervement et son désir de libération. P. 433. — Longpré au chevet de l'Impératrice douairière. Il est assis, plein de prévenances pour la vieille dame. Il a son sourire impénétrable. Elle l'interroge avec anxiété. Mais il est sûr de soi et, à l'appui de l'histoire qu'il lui raconte, sort de sa poche et fait voir à son auguste interlocutrice la photographie de Pauline. P. 434. — Rappel de la vue nu 238 : Moravie et Pauline prenant gaîment le thé dans un établissement élégant de Pans. Cette vue apparaît en fondu comme un élément du récit que fait le chancelier à l'Impératrice. Titre : AVANT TOUT, GAGNER DU TEMPS. C'EST UN PARVENU QU'IL FAUT ÉTOURDIR. P. 435. — Et, en effet, Moravie a fait inviter Pauline. Il l'attend avec une impatience nerveuse dans un petit salon du Palais. Félicien introduit la marquise au-devant de laquelle le jeune homme s avance chaleureusement. P. 436. — Titre : AU TRAVAIL. Le cabinet de travail de Moravie. Fletcher et lui, de part et d'autre de la grande table. Amoncellement de journaux et de revues. Fletcher les dépouille, coche au crayon bleu les passages importants et les passe à l'empereur. P. 437 — G. P. d'un de ces journaux. Titre : LA PAIX SOCIALE. Un gros coup de crayon bleu encadre le compte rendu du débarquement de Moravie à Harbour. On voit les doigts de l'empereur tenant la gazette. On lit : UN ENTHOUSIASME SANS OMBRE A ACCUEILLI NOTRE NOUVEAU SOUVERAIN A SON DÉBARQUEMENT. PAS UNE VOIX DISCORDANTE NE s'EST FAIT ENTENDRE. LA FOULE A MANIFESTÉ UN ENTHOUSIASME DÉLIRANT. NOTRE VÉNÉRÉ CHANCELIER A PARTACÉ AVEC SA MAJESTÉ LES ACCLAMATIONS DU PUBLIC. PAS UN INCIDENT N*A TROUBLÉ... P. 438. — G. P. d'un autre journal. Titre du journal : L'ORDRE PUBLIC. On lit : Les sages mesures prises par l'éminent ministre de notre police avait découragé PAR AVANCE LES HABITUELS FAUTEURS DE MANIFESTATIONS. P. 439. — Autre journal. Titre : L'AVANT-GARDE. On lit : Les précautions d'une police plus brutale que jamais ont réussi a empêcher la VOIX DU PEUPLE DE SE FAIRE ENTENDRE. Le reste de l'article est blanchi par la censure. La colonne, encadrée de son crayon bleu par Fletcher, est vide. Tout au plus y voit-on, en fin d'article, ces deux lignes maintenues : BREF NOUS n'évaluons pas a moins de le nombre des citoyens courageux que la police a privés de leur liberté au cours de cette tumultueuse journée. 26