La Revue du Cinema (1931)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

anaglyphes, attribué à Ducos du Hauron. Il consiste à imprimer chacune des images des couples stéréoscopiques en deux couleurs complémentaires, par exemple celles de gauche en rouge, celles de droite en vert. En examinant l'ensemble à l'aide d'un lorgnon formé de deux verres colorés, rouge à droite, vert à gauche, l'image rouge de gauche sera invisible pour l'œil droit et paraîtra noire pour l'œil gauche, et vice versa. La séparation des images est donc effectuée; malheureusement, outre la présence du lorgnon, ce procédé exige un choix très sévère des couleurs et réduit considérablement la luminosité des images. Il est de plus incomptible avec la couleur. Un autre procédé consiste à projeter les deux images en lumières polarisées dans des directions perpendiculaires. Deux « niçois », placés devant les yeux de l'observateur, ne laissent passer que la lumière transmise dans le bon sens. Ecueils : perte de luminosité et appareils individuels de réglage très délicat. On a pensé enfin projeter les images de droite et de gauche alternativement sur le même écran en chargeant le phénomène de la persistance rétinienne de conserver pour chaque œil le souvenir de l image qui lui est destinée. Quelques-uns ont espéré sans doute qu'en allant suffisamment vite une sorte de miracle se produirait et que le souvenir importun des images contraires serait éliminé par la même occasion. Il n'en a rien été malheureusement. Un inventeur dont on a parlé en son temps, M. Daponte, a voulu, si l'on peut dire, forcer la main au miracle en imaginant de fondre les unes dans les autres les images successives par une sorte de « pulsation » réalisée au tirage. Le succès n'a pas couronné ces espérances, et il n'en pouvait être autrement, puisque elles méconnaissaient la seconde condition du relief stéréoscopique dont nous avons parlé. Pour que chaque œil ne voie que l'image qui lui est destinée, il faut évidemment que 1 autre lui soit masquée pendant son temps de projection. Le vieux procédé à éclipses indiqué en 1858 par Ch. d'Alméida a été appliqué dès les débuts de la cinématographie par de nombreux inventeurs, et l'on a pu voir à Pans, rue d Hauteville, pendant quelques mois de Tannée 1903, une salle de projections cinéstéréoscopiques où chaque spectateur était muni d'une sorte de jumelle contenant un petit obturateur électro-magnétique synchronisé avec la projection. Tous ces procédés ont été réinventés depuis un nombre incalculable de fois : malheureusement l'expérience a prouvé que le public répugne à se coiffer le nez de lorgnons colorés ou non ou à tenir devant les yeux quelque appareil que ce soit. Dans ces conditions le problème de la perception du relief à vision directe semble conduire à une impossibilité. Il existe pourtant une manière fort ingénieuse de tourner la difficulté et qui a fait l'objet des travaux d'un grand savant français M. Estanave (1). Puisque les yeux des spectateurs ne peuvent, sans l'interposition d un instrument, séparer convenablement les images projetées sur l'écran, il faut que ce soit 1 écran même qui le fasse. Il est difficile d'expliquer en quelques lignes et sans le secours de figures le fonctionnement de l'écran stéréoscope. Disons seulement qu il fait appel aux propriétés des réseaux. Un réseau est un ensemble de bandes parallèles égales alternativement opaques et transparentes et suffisamment fines pour ne pas être visibles à la distance d'observation. Si 1 on projette une image à travers cet ensemble sur un écran situé à une certaine distance, on obtiendra une décomposition de l'image en une série de bandes parallèles séparées par les bandes vides d'égale largeur. Si ces bandes sont suffi (I) On consultera avec intérêt à ce sujet le livre de M. Estanave : Relief photographique à vision directe, édité chez M. Meiller, 71, boulevard Lamouroux, à Vitry (Seine). 62