La Revue du Cinema (1931)

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samment fines, l'impression de continuité subsistera, comme cela se produit pour les trames utilisées en similigravure. Imaginons maintenant qu une seconde image soit projetée sur cet écran à travers le même réseau, de manière que les bandes visibles se logent exactement dans les vides de 1 autre. On obtiendra une image composite pouvant être examinée à travers un autre réseau qui masquera pour chaque œil les bandes formant 1 une ou 1 autre des images composantes. Si ces deux images sont celles d'un couple stéréoscopique, les conditions d obtention du relief sont ainsi remplies. L'inventeur, fautes de ressources suffisantes, n a pu jusqu ici matérialiser son invention, et il est certain que la réalisation de ces écrans serait fort délicate. De plus la perception du relief dépendrait essentiellement de la position géométrique des yeux des spectateurs; bien qu'on puisse présumer que le nombre des positions favorables serait assez grand, les mouvements de la tête seront toujours gênants, et cela n est pas fait pour favoriser l exploitation. Cette solution n'en constitue pas moins une application ingénieuse des réseaux que le public ne connaît jusqu ici que par ces images changeantes exposées aux vitrines des oculistes. Voici passés en revue les divers procédés connus pour doter 1 image mouvante de la troisième dimension qui lui manque encore. Ils ont tous leurs vices rédhibitoires. S'ensuit-il que le relief soit une utopie? Nullement, mais actuellement on ne voit aucun moyen de sortir de ce dilemme : ou imposer au spectateur un dispositif individuel d'observation, ou l'astreindre à occuper certaines positions définies de l'espace, L enrichissement apporté au spectacle compensera-t-il cette gêne? On peut en douter. Encore n'avons-nous point parlé des complications mécaniques que de pareilles réalisations imposeraient à la prise de vues et à la projection. C est le sort du cinéma que d exiger un déploiement toujours plus considérable du machinisme. Le cinéma stéréoscopique ne serait pas d une complication telle qu elle dût décourager les inventeurs. Il suffirait qu il fût possible. On ne peut par contre penser sans frémir à ce que sera le cinéma en relief d après-demain s il veut songer à recréer les objets dans 1 espace par des processus analogues aux stéréosynthèses des frères Lumière. On peut concevoir la projection dans des plans différents de vues obtenues avec objectifs sans profondeur de champ et limitées à certaines régions de 1 espace. Dès qu on passe à la réalisation, on accumule complications sur difficultés. René Guy-Grand, mai 1931. ERRATUM. — Dans la critique du Million (Revue du Cinéma du 1er Juin) page 55, 32(> ligne, lire : « N'ayant pas eu l'audace, la force, la souplesse, ou mettons, si vous^voulez, le goût de faire sien le parlant, » au lieu de : « ne pas faire sien. » 63