La Revue du Cinema (1931)

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La foule, les journalistes, les artistes commencèrent à murmurer : Chariot est un bon bougre, sans doute, mais M. Chaplin est un parfait goujat. C'est alors que M. Chariot déclara à un reporter anglais : — C'est gens-là ne m'ont pas compris. On a sans doute lu, en effet, les déclarations de Chariot à Gordon Beckles du Daily Express : « Le patriotisme est la pire forme de folie dont le monde ail jamais souffert. On dit que j'ai une dette envers F Angleterre, mais je me demande bien quelle dette? Il y a des moments où mes compatriotes me paraissent les pires hypocrites du monde... J'ai eu ma chance en Amérique et ce n'est qu'à partir de ce moment qu'on s'est un peu préoccupé de moi en Angleterre. ■ Oui, le patriotisme est une folie. J'ai parcouru toute l'Europe au cours de ces derniers mois : un chauvinisme insensé règne partout. Le résultat? Ce sera une nouvelle guerre. J'espère qu'ils enverront les vieux au front celle fois, car les vieux sont les véritables criminels de l'Europe d'aujourd'hui. Et plus loin : ■ Je connais mon histoire : je sais que le roi finit toujours par se lasser du bouffon et par le chasser ; bien mieux, de nombreux clowns de cour furent décapités, mais qu'est-il arrivé ensuite aux monarques .' Dans presque tous les cas, le renvoi du bouffon a précédé la chute du trône. « L'Europe ne m'a pas compris, elle a cherché à m' intimider, èi me présenter sous un faux jour, èt un tel point, qu'ayant une certaine fortune je me soucie comme d'une datte de faire un nouveau film. » [NSTRUCTION LITTÉRAIRE. De M. Philippe Sarlat, dans Paris-Soir, cette brillante entrée en matière pour un article sur les Dessins Animés (15 mai) : « Les dessins animés ont conquis une grande place au cinéma. Il n'est plus guère de cinéma qui n'en incorpore pas un dans son programme. Leur vogue se justifie d'ailleurs fort bien. Ils amusent les gens, ne fatiguent pas l'esprit (oh! non) et sont souvent accompagnés d'une musique drolatique. On peut déplorer que leurs auteurs ne tentent pas de renouveler le genre en dessinant des films d'un esprit plus sérieux. Imaginez par exemple ce que pourraient donner les fables de La Fontaine en dessins animés. Je jette là une simple idée. On pourrait trouver autre chose. » MONOPOLE ! — Les journaux ont été officiellement informés de I accord pathé NATAN—GAUMONT— FRANCO— FILM AL BERT : • Des accords viennent d'être conclus entre les deux principales sociétés françaises de cinêmatographie. Ces accords, qui laissent aux sociétés leur complète indépendance administrative et financière, établissent une coopération industrielle, commerciale et technique dont l'objet est d'améliorer les conditions d'exploitation des deux entreprises. » Nous aurons l'occasion d'examiner le mois prochain les dangers et les inconvénients que représente la mise en pratique de cet • accord • pour la production et l'exploitation des films indépendants. C'est le premier pas vers ce cinéma national subventionné et contrôlé par l'État que les grands aventuriers de la spéculation cinématographique essayent d'obtenir grâce à la complaisance de M. Petsche. sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts. En prévision de cette menace, nous avons lu un bon article de Jean Pidault dans le Soir et un autre de Gaston Thierry dans Paris-Midi du 15 mai dont voici la conclusion : Lorsque la situation apparaît désespérée, le grand recours c'est l'Etat, l'Etat sauveur, l'Etat seul capable de donner à l'industrie défaillante le secours sans lequel elle ne peut sortir de l'impasse. Mais cette mainmise de l'Etal sur If Cinématographe n'est pas sans soulever une légitime méfiance et aucun éclaircissement ne nous a été donné sur une action de sa part que nous croyons imminente. Il serait à souhaiter que de si graves problèmes ne fussent pas traités à huis clos, que des décisions qui engagent l'avenir de la communauté ne fussent pas prises par quatre ou cinq personnages animés des meilleures intentions du monde mais qui ne sont tout de même pas qualifiés pour exercer une dictature. Sous ne sommes nullement disposés à accepter sans discussion le fait accompli : en ce qui nous conclue, nous inclinons fortement à préférer au régime élulisle qu'on nous prépare, celui de la pauvreté... Et vive le i film de quai' sous • s'il est symbole de liberté! M. Hené Ginet a, d'autre pari, écrit au Président de la Chambre Syndicale de la Cinêmatographie une lettre très nette sur le danger du trust pour les producteurs et exploitants indépendants. STROHEIM. — Dans Close Up de mars et de juin : de très belles photos de passages censurés dans Greed et La Veuve joyeuse, de Stroheim, photos appartenant à la collection de M. Hennann Weinberg. 73