La Revue du Cinema (1931)

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P. 551. — L'appareil dans la foule, tourné vers Moravie qui tient le policier par la main, lui demande : 11 D'où êtes-vous? Votre village? Votre profession? » P. 552. — Panoramique de la foule. Elle regarde la scène avec un extrême intérêt. Les gens s'interrogent. Personne ne connaît le personnage. Ses collègues baissent le nez, essayant de se faire petits. P. 553. — Fletcher s avance vers le policier, lui demande ses papiers. L'autre, éperdu, hésite d abord, puis, après un regard vers la foule, un vers l'empereur, un vers Fletcher, n'ose refuser. I) tend son portefeuille, d'où Fletcher tire une carte, qu'il reconnaît du premier coup d'oeil et montre à la foule. P. 554. — G. P de la carte d'agent de la Police Secrète d'État. P. 555. — La foule. Sa fureur. Elle veut se porter en avant, lyncher le misérable. Ses collègues se faufilent vers les derniers rangs, non sans que certains aient éveillé le soupçon, aient été appréhendés par cent mains, cent griffes, poussés en avant. P. 556. — Moravie et Félicien font aux trois ou quatre misérables une barrière de leur corps. Fletcher les pousse dehors par la porte qui est à côté de l'escalier du trône. Moravie lève la main, arrête la foule, lui parle, 1 exalte. P. 557. — Panoramique de la foule. Il n'y a plus de dissidence. Elle a les yeux tout entiers fixés sur Moravie. Chacune des paroles du jeune homme pénètre en elle et la transporte. Des femmes joignent les mains. Des hommes ont la bouche ouverte. C'est 1 extase et la communion. P. 558. — Moravie, parlant à la foule du milieu de l'escalier qui conduit au trône, et tel que le voit l'imagination des uns, puis des autres. Par fondus et surimpositions, l'image de Moravie devient : P. 559. — Celle du Christ de la légende, dans un décor de Terre Sainte naïf. P. 559 bis. — Celle du Bouddha. P. 559 ter. — Celle du Christ-Chariot, tel que le rêvait le prisonnier de la vue n° 517 bis. P. 559 quater. — Celle de Karl Marx (ou de Lénine ou de Jaurès). P. 559 quinter. — Celle de Beethoven. P. 560. — Pour redevenir celle de Moravie qui lève la main en manière de serment. P. 561. — Toute la foule mystique répète le geste et le serment. Fondre rapidement. Rouvrir fondu sur : P. 562. — A la même heure, dans une autre salle, un cirque plein d'une foule immense, Longpré préside l'assemblée d'une société patriotique. Panoramique de la réunion. Toute la piste est occupée par des boys scouts en formation militaire. Dans un coin, des vétérans, têtes nues, en redingotes noires, avec leurs médailles, portant chacun la banière de sa section, une forêt de drapeaux. Sur les gradins, des hommes et des femmes. Bien marquer la différence des types avec la foule mystique des vues précédentes. La même, si l'on veut, qui pourrait séparer la foule d'un club, d'avant Thermidor d'un club du temps du Directoire. Autour de Longpré, un nombreux état-major de généraux, d'officiers. (Tenues kakis, casquettes à visières plates, casques d'acier. Respecter cette uniformité si frappante, qu'a prise la tenue militaire, dans tous les pays, ces dernières années.) Longpré parle, un drapeau à la main. Tous les visages sont tendus vers lui. P. 563. — Longpré, tel qu'il est vu par l'imagination des uns et des autres. Par fondus et surimposés, il devient : P. 563 bis. — Charlemagne, tout armé, à Aix-la-Chapelle. P. 563 ter. — Napoléon. P. 563 quater. — Bismarck. P. 564. — Puis redevient Longpré, il attire vers ses lèvres un coin de l'étendard et lève la main en manière de serment. P. 565. — La salle électrisée, répète son geste, les boys scouts font leur salut d'Éclaireurs, les officiers tirent leurs sabres et en font une voûte d'acier. P. 566. — Longpré, tenant le drapeau, se retourne, la main toujours levée. La foule, les mains, les sabres, suivent son mouvement. P. 567. — Apparaissent, derrière la haie des mains levées et des sabres dressés, le portrait encrêpé de l'empereur Conrad en grand uniforme, et celui de l'impératrice Douairière en robe de cour. Fondre. FIN Copyright 1931 by Librairie Gallimard. 80 Paris. — lmp. PAUL DUPONT (Cl.). — 20.0.31. Le Gérant Robert C aby