La Revue du Cinema (1931)

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Juve suit à cinq minutes. J'imagine le haut parleur annonçant les sprints : Juve à un tour, Fandor à deux tours. Juve parut sympathique au public. On se l'explique mal à première vue. La foule n'aime pas le gendarme. Toutefois, Juve, continuellement bafoué par Fantômas, toujours cinq minutes en retard, n'empêchant rien, mais prenant des airs importants pour promener sa loupe sur les tables s'attira la compassion et l'intérêt de la salle. On fait Ksss, Ksss! au chien qui aboie. D autre part, il était petit fonctionnaire, petit employé (point démocrate), en lutte avec l'administration (donc révolutionnaire de quartier), souvent en dehors de la légalité (quelle audace!) risquant sa vie! (là nous touchons à la dernière stupidité de la foule qui définit ainsi le comble du courage : risquer sa peau!) Le seul mérite de Juve : c'est de s'attaquer à Fantômas. C est peut-être pourquoi Fantômas l'épargne, à moins que ce soit pour faire durer le plaisir. Au point de vue des timorés, Fantômas est le comble du film malsain. Du nôtre, Fantômas est une création de la foule. C'est la foule. C est la découverte d'un besoin général qui pousse les auteurs à écrire un roman, à exploiter une veine. Fantômas fut un film populaire, dans le sens de : sortant du peuple — créé par le peuple. C est la foule qui a fait Fantômas. A vingt ans d'intervalle, seule, la foule peut peut-être le recréer. Je ne crois pas qu'elle soit lassée de sa fiction. — C'est pourquoi, à tous points de vue, Fantômas doit être un film effroyablement, idéalement vulgaire. Jean-Charles Marie. Juve et Fandor (feu Breon et Georges Melchior.)