La Revue du Cinema (1931)

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jeune Walt s'ennuyait passablement et n'arrivait à supporter la longueur de ce travail plutôt stupide qu'en pensant au programme qu il avait décidé d aller voir le soir à tel cinéma ; ou en s'appliquant à donner à ce cheval de labour, à cette pintade arrogante, à ce canard bâtard l'exacte expression de Mr. H. E. Oglethorpe, de Mrs. Hermina Drew, du jeune Wally Landy — juge, fondatrice de bonnes œuvres ou beau garçon notoires de Kansas City. Ainsi l'idée se présenta à son esprit de faire des dessins animés sur les gens et les événements du pays. Prenant sur ses heures de liberté et aussi sur ses heures de travail, Disney arriva à faire deux ou trois petits films qu il réussit à vendre à un distributeur local. Mais quand il put voir son œuvre sur l'écran, précédant un programme particulièrement emballant, il ouvrit la bouche comme pour articuler un cri de dégoût et il décida de se résigner à faire de sérieuses économies. Finalement il mit assez d argent de côté pour pouvoir quitter son emploi et organiser une petite compagnie de productions de cartoons. Il en fit deux, d après des contes de fées comme Jack and the Beanstalk ( Jack et la Fève) mais ces cartoons furent un épouvantable échec. Alors, avec seulement quarante dollars dans sa poche, il partit pour Hollywood. Là — non sans une peine énorme — il réussit à obtenir d'une maison de distribution la promesse de lui prendre un film, s'il le faisait à ses propres frais. Il le fit, aidé par son frère, avec un petit capital emprunté. L'idée était une sorte d'Alice au pays des merveilles, avec une petite fille réelle jouant avec des dessins animés. Disney lui-même dit que c'était un très, très mauvais film, et le public ne le contredit jamais là-dessus. Néanmoins, c'était un début et Disney put le faire suivre d'un film sur OSWALD the Lucky Rabbit ( Joyeux Lapin). Ce film marcha un peu mieux, tout en restant encore loin d être un succès. A cette époque, Disney faisait tous les dessins lui-même, car il n'avait pas assez d'argent pour rétribuer des aides. Il parvenait à exécuter entre cent et deux cents dessins par jour. C'est-à-dire qu il faisait un travail trop dur pour obtenir de bons résultats. Mais petit à petit Oswald se fit connaître, Universal s'y intéressa, proposa de distribuer un film par quinzaine. Disney put organiser un atelier de dessins animés comme ses prédécesseurs : Pat Sullivan (Félix the Cat), Max Fleischer (Inhivell Cartoons). Ben Harrisson et Manny Gould ( Krazy Kat), Paul Terry ( /Esop Fables). Ça se passait en 1927 et 1928 ; tout en travaillant terriblement à ses bi-mensuels Oswald Cartoons, Disney