La Revue du Cinema (1931)

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sition qui caractérisent les films de Disney beaucoup plus encore que ceux des autres cartoonists américains. Un dessin animé moyen, durant de 7 à 10 minutes contient approximativement 9.000 dessins. Ces dessins sont d'abord exécutés sur des cartons, puis calqués à l'encre de Chine sur des feuilles de celluloïd. Le décor est fait séparément sur un papier épais, et lorsqu on cinématographie une scène, il apparaît en transparence à travers le celluloïd des images-mouvement. Quand les différentes séquences sont tournées, on en fait le montage sonore en vérifiant le synchronisme des images avec la musique de la bande-sons enregistrée d'autre part. Quand la synchronisation est parfaite, quand le mouvement du film est suffisamment entraînant, sans défauts techniques ou artistiques et sans défaillance dans la continuité comique, le film peut être présenté au public. Mickey, outre qu'il rapporte beaucoup d'argent à son père — un Disney Cartoon donne facilement un bénéfice de cinquante mille dollars — a toutes les responsabilités d une étoile. Quelques-uns de ses films ont été censurés, dans certains états américains ( 1 ) comme dans certains pays d Europe, pour des raisons différentes bien entendu. Il reçoit aussi une quantité de lettres de fanatiques. Lettres qui viennent infiniment plus souvent d adultes que d'enfants. La plupart des gens écrivent pour offrir des suggestions ou pour obtenir un petit dessin autographe de Mr. Disney. Mais Disney n'a pas toujours le temps de leur donner satisfaction car bien qu'il n'ait plus à dessiner cent à deux cents cellulos par jour, il n'a guère de temps libre : on n exécute en effet rien définitivement sans qu il l'ait auparavant inspiré, corrigé ou approuvé. Walt Disney est un jeune homme de vingt-neuf ans; grand, sérieux, un peu timide, il a plutôt l'aspect d'un homme vivant toujours dehors que d'un producteur qui pense toute la journée à ce qu'il va falloir faire faire aux personnages de ses dessins pour continuer à provoquer la joie des spectateurs. Il parle peu de ses films en général, mais il a tiré de ses expériences quelques théories. Il prétend qu'aussi longtemps qu'un effet est réellement drôle, il n'y a aucun inconvénient à le répéter autant de fois qu'on en a besoin. Il a remarqué ausque les longs morceaux de musique sont meilleurs qu'une suite d airs courts et différents; ces derniers tendent à briser la continuité du rythme — principal élément d entraînement et de séduction. Il pense d autre part qu aussi renversants et aussi ingénieux que soient les artifices et trouvailles graphiques, ils ne peuvent totalement suppléer à l'attrait d'une histoire ou tout au moins d une action ou d'une succession de mouvements ou de gags dans un sens déterminé; ne serait-ce que la seule musique, il faut qu'il y ait quelque chose qui commande aux dessins. « Certes, déclare-t-il, la technique spéciale des dessins animés, et les folles possibilités qu'elle offre, provoque souvent l'éclosion d'idées qui seraient restées inconnues, mais elle ne doit pas étouffer l'aventure. » Il peut se permettre de dire ça 1 homme qui a inventé un élément cinématographique nouveau, sur le plan de la poésie et de l'humour lyrique. Le dessin animé sonore est sans doute, depuis la décadence des comédies burlesques, la forme d'expression la plus libre du cinéma. ( Adapté de l'américain par Amable Jameson.) JEAN Hawthorne. (I) Les censeurs de l'état d'Ohio interdirent récemment un Mickey Mouse cartoon où l'on pouvait voir une vache en train de lire Three Week*, un livre i licencieux 4 d'Elinor Glyn. Comme l'écrit le magazine Pholoplay, l'état d'Ohio prend plus de précautions pour ses vaches que pour les forçats qui moisissent au pénitencier de Colombus. 23