La Revue du Cinema (1931)

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Une Joan Crawford l'eût fait fuir. La virginité n'est pas un mot pour lui, c'est un état monstrueux, admirable, aussi total et actif que l'amour. Au-dessus des désirs il y a le péché, le mal, le tabou. Camilla Horn aux yeux profonds annonce Réri, Marguerite des mers du Sud. Janet Gaynor, petite gueule crapaudine à la mesure du bon cœur de Borzage, est affublée d'une perruque blonde (parce qu elle est une femme pure) avec une raie sur le milieu et des bandeaux (parce que c'est une paysanne)tandisque Margaret Livingston, femmeîmpure-de-la-ville a le devoir de rester brune. L'amour normal n est approché qu'en ses commencements (les scènes si délicates, émouvantes, précieuses de la rencontre de Mary Duncan et Charles Farrell dans le restaurant) ou dans ses formes amoindries par le pardon, le tiède pardon de L'Aurore, ou encore exacerbé par le malheur et rendu impossible : la danse bouleversante de Matahi autour de Réri, à moins de dix centimètres, séparé de l'étreinte par le Tabou sadique et le don passionné que fait la jeune fille de ses yeux de bête mourante. Dans tous les films de Murnau l'amour est une arabesque sinueuse, mièvre, souffrante et toujours u.F.A. CAMILLA HORN. Marguerite, dans Fautt (1926) 31