La Revue du Cinema (1931)

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arrêtée au bord de l'acte. Des amulettes, tout un arsenal de peurs et de défenses, toute une esthétique d'étagère, voilà ce qu'on retrouve aussi dans le film de J. Cocteau, La Vie d'un poète. Cocteau possède un bric-à-brac assez analogue à celui de Murnau, mais son cas s'aggrave d'un refus de meubler les quatre coins de l'écran ; une peur panique de la masse brute, un amour de la soutache qui lui font retracer en noir leurs profils aux statues et cracher sur nos murs ses petites étoiles conjuratoires. Les hommes de Murnau sont présentés un peu comme par un sculpteur fier de son œuvre. Sauf Gosta Eckmann, Faust irréél et équivoque, ce sont des athlètes splendides, à la fois rudes et pleurnichards, George 0' Brien, Charles Morton, Charles Farrell et le plus beau de tous, Matahi. Eux aussis ont soumis aux accessoires. Pour faire d'O' Brien son paysan de LA more, Murnau a songé à la barbe de huit jours, mais il a oublié de voir les longues mains nerveuses, trop soignées. D'ailleurs cette barbe, il en joue, il y insiste tellement qu'elle prend un sens luxueux, apprivoisé. Quand un détail nous frappe dans un film, nous savons à coup sûr que Murnau l'a voulu. Ses commères sont exagérément des commères. Une marmite, parce qu'elle est placée dans un coin en premier plan, devient la Marmite. Une semelle marque la boue ; une croisée vient mettre son ombre sur un lit, dans la case vide Fox. George O'Brien et Janel Gaynor dans l'Aurore, scénario de Karl Mayer (1927). 32