La Revue du Cinema (1931)

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forfaitaire de 30.000 francs et 35 à 45 % ensuite sur les bénéfices de la recette dépassant ce minimum, il arrivera difficilement à faire ses frais en deux semaines, et s'il garde le film plus longtemps il court le risque de le projeter devant une salle presque vide qui lui paiera tout juste ses frais généraux (loyer, personnel, amortissement de la location de l'équipement sonore, impôts, publicité, assurances, entretien, etc.). Il en est de même pour les exploitants indépendants qui possèdent une salle de quartier (1). Sans le secours du film muet, les salles de quartier qui ne sont pas affiliées à un circuit ne pourraient constituer leurs cinquante deux programmes dans l'année. Certains directeurs se défendent avec beaucoup d'intelligence ; nous avons plaisir à citer parmi ceux-là le directeur du MÉSANGE (5e arr.) qui, au milieu de spectacles en général toujours corrects, du 17 au 24 avril, a affiché au même programme La Rue sans joie et Hallelujah, version intégrale en américain, et, du 2 au 9 juillet, Caligari et Intrigues. Mentionnons également I'Epatant-Palace et le BuZENVAL (20? arr.) pour les intéressantes reprises qui y ont été faites ces derniers temps. Il n'y a plus guère que les bons cinémas de quartier qui peuvent encore passer deux grands films dans la même soirée. Dans les grandes salles, d'une part on ne peut plus facilement faire des reprises de films muets et, même si l'on trouve un second film parlant à « programmer », cette double location entraîne à de trop gros frais. On comble donc la première partie du programme avec un entr acte (généralement stupidement long), les fatigantes actualités, un documentaire et un dessin animé. On ne produit pas beaucoup en France de sujets courts de un ou deux rouleaux (shorts) comme en Amérique. Aucune maison n'a su en organiser la production et, comme l'avènement du parlant a entraîné une augmentation des tarifs de location, les exploitants demandent souvent qu'on leur fournisse ces films par-dessus le marché. Ils ne peuvent donc être actuellement d'un bon rapport. Cependant les spectateurs se plaignent de plus en plus de payer trop cher pour un programme trop court — sinon trop sot — on pourrait maintenant réaliser des films de 3 ou 4 rouleaux (trente à quarante minutes d'action) qui seraient loués à un prix raisonnable et prendraient tout naturellement place avant le parlant de long métrage qui règne aujourd'hui. i Amable Jameson. (I) L accord Pathé-Gaumont a provoqué l'éclosion d'un Consortium des Indépendants pour défendre les intérêts et faciliter la composition des programmes des exploitants libres. 50