La Revue du Cinema (1931)

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d'effrayer. Plus d'un, en les voyant, fermera les yeux. Ces démonstrations ne sont certainement pas nuisibles, mais je doute qu'elles soient efficaces. Le véritable héros de l'intrigue est, en dehors d'un ivrogne syphilitique marqué par la criminalité, la belle figure de l'avocat : Albert Bassermann. Malheureusement, dans ces deux films, la démonstration n'est pas complète. Si l'on doit présenter au public les dangers de l'amour sexuel, il semble inévitable de toucher au sujet des moyens anticonceptionnels. C'est aussi un film éducatif, mais dans un sens beaucoup plus large, que représente l'adaptation de la comédie célèbre d'Alsberg, L'instruction. La transposition cinématographique dégage fortement la criminalité et souligne la fragilité des résultats obtenus au cours des instructions judiciaires. Sans trop s'écarter de la formule des films Ufa, le jeune metteur en scène Siodmak montre de jolis dons dans les détails. Mais le dialogue domine et l'adaptation visuelle de l'intrigue est un peu faible. C'est pourtant une chose bien faite et qui peut retenir. Bassermann, dans ses fonctions de juge d'instruction nouvellement promu, plein de bonne volonté mais peu intuitif, témoigne d'une grande pénétration. Speelmans et Oskar Simag sont brillants dans de petits rôles. LES ARTS DÉCORATIFS ENTREMÊLÉS DE MUSIQUE. Le film de Granowsky, Le Chant de la vie, après avoir été interdit par la censure, vient d'être rendu au public avec d'insignifiants changements. La section du cinéma de l'Institut central pour la Pédagogie et l'Éducation vient même de lui reconnaître une valeur artistique. Si la suppression de ce film était une rigueur superflue, cette attestation et ce témoignage de bonne renommée constituent une erreur. Car ce prétentieux fatras d'images et de chansons n'a rien à voir avec l'art. Une jeune fiancée s'enfuit durant son repas de fiançailles, tente de se noyer, est sauvée par un jeune armateur en habit de matelot. C'est là le début, relativement clair de ce film qui se perd ensuite dans des scènes obscures dont l'ensemble doit composer un hymne à la vie. On y voit la félicité du couple, une opération césarienne présentée en détails, des rêves, un enfant nouveau-né, et, comme leitmotiv, la mer, à laquelle est apparemment attachée une signification symbolique. Cela forme un pêle-mêle confus, la production d'un talent fourvoyé qui veut à tout prix être original. Mais où trouverons-nous cette originalité? Dans la présentation de scènes empruntées manifestement à La Route de la force et de la beauté, dans l'utilisation des méthodes de montage russes industrialisées, dans le renouvellement des effets faciles de miroir, ou dans la répétition insensée de certaines scènes? Lorsque le spectateur se retrouve dans la rue, il croit voir double la Rollendorfplatz. Entre temps, chaque scène douteuse est accompagnée de chansons de Mehring dont la platitude ne peut pas être surpassée. Fâcheux successeurs de Y Opéra de quat sous. Les compositions sont de Friedrich Hollander et Adams. La douceâtre chanson finale de Baby a enchanté le public. S. Kracauer (Traduit de l'allemand par Marie Elbe). 66