La Revue du Cinema (1931)

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Marey appartient aujourd'hui à l'Histoire. Il est né à Beaune, le 5 mars 1830. On a fêté son centenaire il y a un an. Cet homme, dont la persévérance s'est élevée au génie, devait consacrer presque toute sa vie à une unique pensée, pour laquelle il fut prodigue d'effort et d'observations patientes : cette pensée, ce fut l'essai de l'analyse du mouvement! De là devait naître le Cinéma! Cependant, ce fut la médecine que Marey aborda tout d'abord, en arrivant à Paris! Il y vient très jeune, il y passe bientôt sa thèse, fait son internat, mais, avant d'exercer, il décide de consacrer quelque temps à la recherche de laboratoire. Il pense alors accorder à ces travaux seulement quelques mois : toute sa vie devait leur être donnée! En effet, sitôt au travail, il se heurte à un problème qui ne lui laisse plus de répit : comment appliquer la méthode graphique à l'étude de la physiologie? Il rêve de matérialiser ce qui nous échappe encore! il fait l'inventaire des appareils enregistrateurs d'alors; il est jeune, actif, ardent. Il habite 14, rue de l'AncienneComédie, dans l'ancien hôtel de la Comédie-Française ; il s y est installé un laboratoire dans un ancien grenier; une jeunesse studieuse et passionnée s'y réunit; on y discute les idées les plus diverses. Marey, raconte plaisamment Flammarion, ne dédaigne pas d'y enregistrer les battements des cœurs de ses visiteuses ! Mais le problème qu'il s'est posé le prend chaque jour un peu plus! Il essaye divers procédés : il fixe des appareils enregistreurs sous les pieds d'un coureur et contre ses muscles pectoraux et le graphique obtenu nous apprend l'harmonie établie aux différentes allures entre rythme respiratoire et mouvements! Ces travaux le font connaître ; en 1 869, il est appelé au Collège de France pour suppléer Flourens. Il y restera toute sa vie. Il s'y installe. Mais c'est dans le terrain mis à sa disposition au Parc des Princes, en 1881 qu'il va reprendre ses recherches, en entreprendre de nouvelles ; ce sont ces dernières qui nous intéressent plus particulièrement. Son idée primitive, inscrire à l'aide d'une pointe mobile les divers mouvements de l'être vivant va se compléter à partir de 1882 par la prise 70