La Revue du Cinema (1931)

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épargnées. Leur conduite est d'autant plus admirable que lesPudiciennes recherchent pour la plupart les carrières théâtrales ou similaires, où, comme chacun le sait, les circonstances sont défavorables à l'innocence et à la pudeur. En dépit des obstacles qu'elles s'imposent, ces jeunes filles réussissent toujours à maintenir leur traditionnelle vertu. Un autre trait qui vaut qu'on le relate, est l'aspect élégant et soigné que présentent, en toutes circonstances, ces délicieuses créatures. Pas plus un naufrage qu'une bataille ou une longue veille ne parviennent à atténuer leur fraîche beauté, ou à ébouriffer leur coiffure. Elles émergent d'une mine inondée, aussi impeccables que si elles sortaient de leur boudoir. Une auréole, que leur prête leur innocence, semble les protéger contre tous les désastres. Les Parangoniens, tout comme les PudiGiennes, sont jeunes et beaux, et comme elles, cherchent le mariage comme une fin dans laquelle ils retrouvent la paix; mais ce résultat n'est achevé qu'après des épreuves que seul, un Parangonien, est capable d'endurer. Non seulement la cour qu'il fait à sa bien-aimée se complique d'angoissantes peines de cœur, mais avant de s'unir à elle il doit soutenir un combat herculéen qui lui fait courir des risques effroyables et l'oblige à déployer une ingéniosité extrême. Par bonheur, ces jeunes hommes sont tous des athlètes accomplis, des cavaliers experts, des tireurs précis, des nageurs infatigables, des boxeurs de premier ordre et des escrimeurs éméntes. A ces accomplissements, ils joignent un courage indomptable et une perspicacité qui ne faiblit jamais. Apparemment invulnérables et immortels, on n'a jamais enregistré la mort ou la défaite d un Parangonien, qui peut se battre avec huit adversaires blancs et une trentaine de noirs sans en subir de grands dommages. Si toutefois un accident survient, ou même une blessure grave, sa constitution physique recèle une vertu curative qui le tire vite hors de danger, et le laisse sans cicatrices. La mise des Parangoniens reste aussi immaculée que celle des Pudiciennes. Ils réussissent à se raser de près au plus fort d'une bataille, et à conserver le lustre de leur chevelure. Cette particularité jointe à une haute conception de l'amour rend inévitable 1 union des Pudiciennes et des Parangoniens. La plupart de ces jeunes hommes se ressemblent étrangement et mon ignorance à les distinguer les uns des autres m'a plongé plus d'une fois dans la confusion durant mon séjour à Purilia. Les Vauriens, auxquels j'ai fait allusion, forment une caste florissante en dépit des pertes sévères qu'ils éprouvent dans leurs rangs. L amour qui domine tous les actes des Vauriens ne paraît pas tendre chez eux vers une fin spirituelle, et il reste difficile à analyser. Il passerait, à la rigueur, pour de 1 amour physique mais celui-ci n étant pas connu à Purilia, je n'explique les étranges agissements de ces hommes, que comme un symbole de luxure dont les Pudiciennes sont toujours la cause, n ayant jamais vu un Vaurien parvenir à ses fins, nous ne pouvons concevoir non plus la nature de ses desseins. Les déboires habituels des Vauriens ne les découragent en rien de pourchasser les Pudiciennes et ils se livrent avec leurs rivaux, les Parangoniens, à plus d'une échauffourée. Les Vauriens se divisent sommairement en deux classes : les Blancs, et les Noirs. Les Vauriens à peau blanche se distinguent par le port d'une moustache, d'un chapeau melon, à leur habitude de fumer des cigares et à leur aversion pour les enfants et les animaux qu'ils traitent d'ordinaire avec une malveillance marquée. Ce sont surtout les regards dont ils couvrent les Pudiciennes qui suffiraient à les faire reconnaître, des regards qui, pour l'observateur le moins perspicace, désavouent avec force la pureté de leurs intentions. 79