La Revue du Cinema (1931)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

Les Vauriens à peau noire, barbus le plus souvent, remplacent presque toujours le pantalon décent du civilisé par un bizarre accoutrement. J'appris très vite à associer la perfidie à l'excentricité vestimentaire et à discerner qu'on ne pouvait attendre rien de bon d'un jeune homme qui faisait fi de sa culotte. Une caste reste à décrire : celle des Bordéliennes qui sont aux Vauriens ce que sont les Pudiciennes aux Parangoniens. Les Bordéliennes sont brunes, assez potelées, ayant dépassé la première jeunesse. Cette caste est regardée avec le même mépris que celui qu'on porte aux « Intouchables » aux Indes. Les Ombilicaines et les Pudiciennes s'éloignent d'elles avec horreur et les Parangoniens partagent leurs sentiments bien que de temps à autre, ils tombent victimes des pièges et des artifices de ces femmes. Décrire la haine dans laquelle on les tient ne représente pas une tâche facile. Elles cherchent à séduire les Parangoniens sans que je puisse comprendre ce qu'elles espèrent obtenir d'eux par cette tactique. Elles ne professent aucun penchant pour l'amour chaste et ne sont certainement pas vierges, mais si je soutenais qu'elles ont pu l'être, personne à Purilia n'admettrait cette audacieuse théorie, de sorte que je préfère en déduire que la vertu est un état qu elles n ont jamais connu. Ces conclusions apparaîtront obscures au lecteur s'il oublie que je lui parle d'un peuple si éloigné de nous que nous ne saurions le convaincre de notre propre existence. J'ai cru bon de rapporter ici toutes ces observaitons qui représentent plusieurs mois de pénibles enquêtes, afin de familiariser mes lecteurs aux conditions de l'existence à Purilia. Et maintenant, revenons à Pansy et à Mollie... (à suivre.) Elmer Rice. (Traduit de l américain par Mad ame Ryall). 80 Paris. — Imp. PAUL DUPONT [Cl.). — 20.7.31. Le Gérant Robert C'aby