La Revue du Cinema (1931)

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tions diverses. Faire trois morceaux de Hollywood : l'un qu'on mettra près de Londres, pour l'Angleterre; Joinville, pour les pays latins; Berlin, pour l'Europe centrale. Mais, quelle augmentation des frais!... Il y a trente ans, personne ne voulait entendre parler d'automobiles : ah! ce trotteur! ah! cette queue! ah! cette crinière!... On s'y est fait. Paramount doit patienter. Nous les dresserons, comme les sauvages. Pour l'instant, augmenter le prix des places. Accélérer la production. Bien entendu, une version roumaine ne fait pas ses frais. Mais c'est un idéalisme indispensable. Les Américains ont toujours protégé les faibles. Nous faisons des films roumains, Bucarest est touché. Événement. Extase. Qui a comblé la Roumanie de ses bienfaits? Paramount, naturellement! Ensuite, il n'est pas difficile de s'emparer de tout le marché. Pour un film parlant, un certain nombre de films sonores, sans paroles américaines avec, seulement, des bruits de pas et de trompes d'autos. En Roumanie, il y a quand même 600 salles. Sur le film roumain, nous perdons. Mais nous nous rattrapons sur les autres. Fox s'est laissé prendre encore un pion. Tout cela, c'est bien, mais... Le visage énergique de Mr. Kane semble maintenant plutôt mélancolique. Tout cela, c'est bien, mais si les Roumains au lieu d'être transportés de joie se mettent à siffler à deux doigts?... Sait-on jamais avec ces Européens?... Chacun s'en rend bien compte, l'Europe est plus pauvre que l'Amérique. Conséquemment, elle doit se contenter de moins. Ici. une quatre cylindres c'est la voiture d'un directeur d'usine. Chez nous, de pareilles bagnoles, les ouvriers sont seuls à en avoir... Un film pour l'Amérique, on y travaille trois semaines. Pour la Hongrie, douze jours. Naturellement c'est un produit de deuxième qualité mais les pengoes ne sont pas des dollars. En outre, il ne faut pas oublier la direction spirituelle : c'est l'Amérique qui donne le sujet. Ses héros. Ses drames. Sa morale. A Joinville, traduction en tant de langues. La radio diffuse concurremment le discours de Hoover et le cours du dollar. Nous sommes l ame de 1 Amérique. Par vous-mêmes, vous êtes incapables de rien créer, ni morale, ni films! La police aura raison du scandale. Chacun doit se contenter de ce qu'il mérite. Contre ce principe, seuls s'élèvent les communistes et les fous. Mr. Robert Kane, indigné, repousse le dossier. Ce n'est pas si facile que cela d'intimider un bon Américain! Nous continuons! A propos, comment se comporte l'affaire de la Yougoslavie?... 397 salles... 65 % de films américains... La Métro Goldwyn a un représentant sérieux à Belgrade... Eh bien; on peut essayer de faire une version serbe... nous faisons tous les sacrifices pour cette ingrate Europe. Les garçons avec un zèle spécial balayent la cour de l'usine. Les figurants prennent 1 air : il faut qu'ils donnent une impression spéciale de vigueur et d'entrain. Les yeux de Mr. Kane sont remplis d une énergie spéciale. Aujourd'hui, c est jour de branle-bas. M. Lautier, Sous-Secrétaire d'État aux Beaux-Arts de la République Française, honore de sa visite l'usine Paramount. M. Lautier n'a aucun lien avec le cinéma. C est un homme sérieux et préccupé. Beaucoup de choses 1 ont intéressé dans sa vie : les moulins du Maroc, le coton, le charbon d'Algérie, les bois de la Sangha-Oubangui, les journaux, les banques, la Bourse. Il brassait de grosses affaires et ne s'occupait guère des ombres pâles de l'écran. Cependant, les voies de l'homme sont insondables. M. Lautier n'avait rien de commun avec la Guyane, il en devint le député. M. Lautier ne prêtait nulle attention au cinéma, il en devint le tuteur. Il faut voir là le doigt du destin et aussi la nature mystique du parlementarisme. En sa qualité de tuteur du cinéma, M. Lautier a prononcé quelques excellents discours. Les propriétaires des firmes françaises Pathé Natan et G. F. F. A. 13