La Revue du Cinema (1931)

quent par trop de hardiesse et d'originalité : il faut de l'autorité, de la fantaisie, un brin d' extravagance pour lancer la mode ; voyez les vedettes américaines. — Hélas ! Les moyens des vedettes françaises sont peut-être plus modestes. — C'est possible. Nous n'y pouvons rien. Pourquoi la couture est-elle considérée partout et toujours comme une « tante à héritage » ? Publicité ! — La vérité c'est que la couture est une industrie comme une autre, qui doit vivre comme les autres de ses propres moyens et qui supporte plus de charges que d'autres. Il n'est pas une femme qui ne se croie assez élégante pour faire une publicité efficace à un couturier ; illusion — et les gens sans compétence spéciale, les veuves d'officiers viennent à la couture comme elles solliciteraient un bureau de tabac. — De beaux costumes sont un élément de succès pour un film, comme de beaux décors, de bons acteurs. Ah ! quand vous aurez le cinéma en couleur. Je serai le premier à pouvoir faire quelque chose, à créer des harmonies entre les toilettes et le décor. C'est très subtil. Une robe, ce n'est pas une tache immobile, cela vit, cela remue. Ah ! si j habillais un film, vous verriez... Emma Cabire 34