La Revue du Cinema (1931)

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vertie, elle est tombée de son siège comme si elle était tuée et un homme a vu de ses yeux le Seigneur qui se tenait debout dans an coin... Qu'est-ce que vous dites de ça? » Mais bien sûr c'est comme je vous le dis. Dieu a versé ses bénédictions sur les Américains et sur les Anglais. Hein? Mais est-ce que nous n'envoyons pas dans le monde plus de missionnaires que tous les autres pays réunis. Alors? Mrs. Aimée Semple McFherson, seule propriétaire de la méthode « Foursquare Gospel » (Evangile Urbain) pour gagner le ciel, est un des phénomènes de Los Angeles. Pour régler ses affaires quotidiennes elle a des cheveux frisés mais, en présence du Seigneur, elle porte une perruque. Son église, le centre des pensées de notre jardinier, était un large bâtiment, construit comme un théâtre et au sommet duquel était installé dans un petit pavillon un standard de T. S. F. Dans cette sorte de phare siégeaient nuit et jours les intercesseurs professionnels ; les prières faites par les hôtes de ce phare coûtaient lorsque nous y étions à peu près 100 francs le quart d'heure. Le poste émetteur était d'une telle puissance qu'il noyait parfois toutes les autres émissions, interrompant les discours, les concerts, la musique de danse avec de telles exclamations religieuses et de tels hurlements qu'il a dû être abattu comme un danger public. Nous allâmes au Temple d'Aimée un dimanche soir. Cela nous rappela une visite au bull-ring. Les mêmes escaliers sans ornements conduisaient les gens dans les galeries d'un vrai théâtre. Il y avait tant de monde quand nous arrivâmes que nous dûmes dire que nous étions écrivains et que nous pourrions faire de la « publicité » pour obtenir des places. Cela me rappela l'aventure arrivée à un journaliste qui se présenta à un semblable meeting : — « Frère, murmura l'un de ses voisins, êtes vous sauvé? » — « Presse », riposta le journaliste. — « Oh ! je vous demande pardon », s'excusa le « revivahste ». La scène était tendue d'une toile de fond représentant des champs de coton et la moitié d'une cabane faite de troncs de bois équarns devant laquelle se tenait la « revivaliste » en personne, vêtue d'une large crinoline bleue et d'un bonnet orné de bluets. Dans le proscenium un orchestre avait pris place dominé par la lourde bouche d'un énorme souzaphone. Entre l'orchestre et la revivaliste un quatuor de nègres, vêtus en ramasseurs de coton criait dans un microphone. Ce microphone était relié immédiatement au-dessus de leurs têtes avec six trompettes — louées pour un temps à leurs propriétaires angéliques! — et qui, elles, communiquaient avec un haut parleur. Ces trompettes cueillaient les voix et les 38