We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.
Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.
— « Quoi! » s'écna-t-elle avec reproche « vous ne savez pas? C'était la reine des bas-fonds ? Elle a été plusieurs fois en prison. Drogues ! On l'a amenée de la Prison de Los Angeles ici sur une civière et la Sœur l'a guérie. Elle a certifié que lorsqu'elle a été convertie elle était si pleine de piqûres qu elle n'aurait pu trouver la place d'une autre piqûre... infections, v'savez... oh' ce sera une cérémonie glorieuse, et une belle photo, aussi. Il faudra venir de bonne heure si vous voulez trouver un siège »...
Les premiers « revivahstes » devaient être des hommes aux pc tirer s solides. Ils devaient dominer leur assistance par le magnétisme de leur voix et de leurs yeux et la force de leur personnalité. Ils montaient en chaire et arrachaient les pécheurs faiblissants du mfheu des foules. Dans la plupart des camps de pionniers, il n'y avait pas de clergyman attaché et la religion n'a avancé qu'à petits pas depuis les terribles débuts d'Edwards, de Pommeroy et de Tucker jusqu'aux campagnes de conversion de Billy Sunday ou d'Aimée McPherson. Dans les camps anciens l'excitation physique atteignait un tel degré qu'elle ne rejoignait pas toujours la Gloire de Dieu — les excès étaient physiques autant que spirituels malgré les atroces visions de l'enfer que leur faisaient les prédicateurs.
Cependant sur un certain type d'Américain l'ancien « revivahsme » a marqué son passage. Il a fourni une issue soi-disant sainte à tous les désirs qui poussent l'humanité vers les Théâtres, la danse ou l'aventure sexuelle. L'aspect du temple de Los Angeles — pour des yeux avertis et sceptiques — n'est guère moins qu'une transposition des beuveries d Hollywood. Un journaliste américain a d'ailleurs établi des relations étroites entre le livre d'Aimée : « Au Service du Seigneur » et celui d'Isadora Duncan « Ma Vie ».
Ce qui fait, en Amérique, le succès à la fois du revivahsme et celui des orgies c'est le peu de ressources dont dispose l'esprit moderne, son manque d'intérêt pour ce qui n'est pas les affaires et son manque de petites habitudes dérivatives. L'imagination — ce stimulant de l'homme — semble faire complètement défaut. Peu d'êtres poursuivent une tâche par pur plaisir personnel sans espérer une récompense. Dans le bureau d'un escroc du Middle West, on trouva des milliers de lettres où les victimes se plaignaient toutes de l'atroce monotonie de leur vie. Aussi pour orienter ces victimes vers le Seigneur ou vers le mal il faut simplement une influence qui s'exerce au moment voulu.
Le revivahste moderne, tout comme l'ancien, répond donc à un besoin, mais il emploie les méthodes de son temps. Il n'a pas besoin de poumons solides — bien que le Révérend Billy Sunday soit un ancien pugiliste, la voix d'Aimée submerge vite la sienne quand elle est transmise par son microphone et son chœur de trompettes. D'ailleurs elle ne prêche pas seulement pour les quelques âmes groupées autour d'elle, mais lorsque le poste émetteur fonctionne, c'est à l'éther entier qu'elle s'adresse.
44