La Revue du Cinema (1931)

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chinoises d'où sortent souvent le soir les sons de mélodies exotiques ; sur l'autre côté, il y a la vieille église de Notre-Dame de Los Angeles et un cinéma où, comme intermèdes on joue des pièces mexicaines. Durant la semaine, Mexicains, Chinois, Japonais et même quelques Américains qui apprécient la vie vagabonde restent étendus dans l'air chaud à l'ombre des arbres. Mais le dimanche elle devient une sorte de rappel du Hyde Parle londonien. Des prédicateurs de toutes sortes se groupent sur les pavés. Des religions étranges contrastent et d'étranges nationalités se mêlent. Il y a des revivahstes mexicains, japonais, nègres, des Baptistes, des Catholiques, un curieux vieux nègre à favoris blancs et à visière brandit une charte zoroastienne, des athées... Une foule hurlante, blasphémante, excitée, une foule folle, se presse sur la place. Comme à Hyde Park, ils peuvent dire à peu près ce qu'ils veulent s'ils ne touchent pas à ce seul sujet LE TRAVAIL. Si un seul orateur parmi les 80.000 chômeurs ose se lever et proclamer ce qu'il pense, la police lui tombe dessus et il est traîné en prison. Dans le centre du Pershing Park, les vieux idéalistes se réunissent chaque jour. On peut y voir les étranges ancêtres de la ville, courbés, desséchés, ornés de favoris et de barbes, chapeautés comme les gentlemen du Sud des anciens jours, un d'entre eux porte même une toge et des sandales... discuter interminablement en plein soleil. Mais un jour cette abondance de paroles déplut à la police et alors elle arrêta tout le monde d'un bloc et les mit en prison jusqu'à ce que la Civil Liberties Association vienne les sauver. Du point de vue d'un Européen non initié, la vie dans ce pays où l'on écrit Liberté avec un grand L a ses inconvénients. Jan et Cora Gordon. (Traduit de l'Bnglais par Sabine Berritz). 50