La Revue du Cinema (1931)

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REVUE DES REVUES INCOMPÉTENCE. — Quel mélange ! C'est dans son article sur Mariage de Prince (ilntran, 1er août), film qui lui paraît maigriot et longuet, qu'Eugène Marsan case ce petit couplet : « Vous rappelez-vous Monte-Carlo. avec l'admirable Jack Buchanan et la si belle Jeunette Mac Donald, à la voix pathétique. (Ah! que n'apporle-t-on à cette reine blonde un grand rôle, où pouvoir admirer tour à tour son visage de passion et son visage de songe?...) Sic !... continuant à opposer — sans ironie, remarque-t-il : avec subtilité peutêtre? — le film de Lubitsch au film de Stroheim. M. Marsan ne craint pas d'expliquer que... « Le premier sur le plan tragique, le second sur le plan de la comédie. Mariage de Prince et Monte-Carlo sont des films types. Je veux dire que la puissance et la commodité de l'image permettent de capter une fois pour toutes et de reproduire à volonté jusque dans les villages les plus perdus du monde, les spectacles mugnifiques dont la répétition quotidienne embarrasserait les théâtres les mieux pourvus. Je veux dire qu'il est naturel que nous ayons la curiosité de ces grandes vies élégantes et prodigues, comme nous avons la curiosité des aventures extraordinaires, parce que le faste et l'aventure nous sont interdits, nous sont des rêves. Je veux dire, par conséquent, que la vie fastueuse et la vie aventureuse sont comme vouées et destinées à l'écran. Films types. ■ Sans doute M. Marsan préfère-t-il à Mariage de Prince, ce Rêve dont il dit « qu'en le portant à l'écran, Baroncelli n'a pas démérité ». « // ne pouvait, parait-il. démériter que s'il avait faibli, s'il avait manqué son propre drame, noir et blanc, de l'image. » (L Intran, 25 juillet.) L'AVANT-GARDE. Après avoir montré en quoi les mouvements dits d'avant-garde avaient pu être utiles, Léon Moussinac (L'Humanité : 9 août) constate judicieusement que : « ... pour n'avoir envisagé le problème que sous l'angle esthétique, pour avoir voulu ignorer les lois économiques qui la commandaient, /'Avant-garde est morte. Et si l'on examine les différentes questions que soulève ce petit fait caractéristique, correspondant d'ailleurs à la période aiguë des phénomènes de concentration industrielle (trusts, consortiums de production, groupements en circuits des salles, création des monopoles privés, etc.) on s'aperçoit qu'il en est du cinéma comme du reste : que les contradictions, les antagonismes y ruinent l'effort individuel dans une poursuite effrénée du profit, mais que la ruine de cet effort est peut-être plus grave que dans d'autres domaines, parce que le cinéma n'est pas seulement une industrie, mais un art, parce que le film n'est pas seulement une marchandise, mais un moyen d'éducation et de propagande éi l'égard des masses. Il n'y a qu'une puissance forte, à l'origine (un organisme révolutionnaire ) qui aurait les possibilités de reprendre et de développer l'effort expérimental si anarchiquement et si médiocrement conduit par /'avant-garde, parce que les intérêts de la Révolution en tireraient avantage. » FILMS CHIRURGICAUX. — Dans la revue Sagesse, Adrien Copperie donne d'intéressantes Xotes sur les films chirurgicaux et, en peu de phrases, étudie complètement le problème de la production de ce genre de filins auquel nous avons d'ailleurs ici consacré plusieurs articles : a // semble que l'on puisse prévoir théoriquement : 1" des films chirurgicaux d'enseignement pur ; 2° l'utilisation de scènes ou sujets chirurgicaux dans des films destinés au public. (Cf. Courrier de Berlin dans notre dernier numéro). Ces deux sortes de films devant naturellement être conçus et réalisés de façon 1res dissemblable. » i Le double but que les films chirurgicaux existants se proposent : servir des fins scientifiques et poursuivre une œuvre de vulgarisation, n'est pas atteint. De qualité artistique génér(demerd médiocre, d'invention pauvre, ils semblent d'ailleurs ignorer les ressources et la valeur du moyen d'expression dont ils prétendent se servir... » « ... Peu de chose en somme utile pour la chirurgie, utilisable pour le public, valable pour l'art du cinéma... » PROPHETES DE CABINET. — Après avoir mouché comme il a pu Georges Duhamel, ce prophète borné au si dangereux prestige, J. R. Quirk (Photoplay : août) rapporte cette phrase d'Henri Bernstein : ■ Dans quelques années, voir un acteur jouer en chair et en os sera un anachronisme! » Et pourquoi donc? Maintenant qu'il a consenti et jugé opportun d'écrire pour l'écran, M. Rernstein a peur d'être en retard. Il n'y a pas comme les grands hommes pour forger ce genre d'épigrammes que n'importe quel homme un peu lucide se retiendrait de lâcher même à une terrasse de café. A. J. 59