La Revue du Cinema (1931)

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moderne. Ce sont les films suivants qui, d'ailleurs méritent seuls d'être signalés : 1° Tempêtes de la passion, un grand film dans lequel Jannings mène une double existence entre la bourgeoisie et les bas-fonds ; 2° Le Vainqueur, avec Albers qui, d'une existence étroite de petit fonctionnaire, s'élève aux plus hautes destinées ; 3° La Comtesse de Monte-Christo, variation d'après le célèbre roman d'Alexandre Dumas, avec Brigitte Helm dans le rôle principal ; 4° Le Chant du Marin, avec Albert Préjean, comédie musicale tournée en partie en haute mer, en partie dans différents ports ; 5° Le Mystère de la Comtesse Karinsky, qui traite d'une substitution d'enfant ; 6° Un film de sujet encore inconnu de Werner Krauss. Comme il est aisé de le deviner par les articles de publicité, les problèmes brûlants de l'heure présente ne jouent dans ces films qu'un rôle très modeste. Les sujets modernes que l'on y trouve sont de ceux qui ne nous touchent qu'indirectement. Ils émanent tous du genre du roman d'aventures ou du roman le plus superficiel et n'effleurent jamais cette âpre réalité quotidienne qui est la vraie physionomie de notre temps. Quant aux autres films que présente la Ufa, loin de nous offrir quelques aspects des problèmes que nous pose impérieusement la vie moderne, ils ne sont qu'une simple parade de stars célèbres et de procédés déjà connus qui dit-on satisfait les goûts du public. Mais il reste à établir que les goûts du public sont bien ceux qu'on lui impute et qu'on veut arbitrairement lui imposer. Je pourrais, en tout cas, rappeler plusieurs films qui, du moins en apparence, avaient obéi rigoureusement aux exigences du goût officiellement reconnu et qui ne trouvèrent aucun succès auprès du public berlinois. Le programme présenté abonde en opérettes sonores, en comédies musicales, en bouffonneries et en vaudevilles. On connaît ce genre qui nous délivre beaucoup moins de la misère des temps qu'il ne nous en détourne artificiellement. Le genre des pièces historiques apparaît également dans la production de la Ufa avec un nouveau film parlant, York (avec Werner Krauss), que le Filmkurier place sur le même rang que le Concert de Flûte de Sans-Souci, lequel « a inauguré une série de succès sans exemple ». Quant aux films instructifs et documentaires, ils se traînent toujours dans les mêmes ornières. Il suffit, pour n'en plus douter, de lire leurs titres : Gibier à plumes, Ibis et Hérons, Chez le vétérinaire, Dans la nursery du Zoo, La Vie secrète des étangs et des mers, Ce qui rampe et ce qui vole. Si cela continue ainsi, le règne animal sera bientôt épuisé. Il est peut-être utile pour nous de devenir de grands zoologues, mais il serait indiscutablement plus important d'élargir nos connaissances de la vie humaine et sociale. Je pourrais indiquer aux scénaristes de films documentaires toute une série de sujets de cet ordre, et dont la réalisation ne serait pas particulièrement dispendieuse. Naturellement, les chers petits ne sont pas oubliés et le programme comporte encore un film qui a pour titre : Des bébés te sourient. 70