La Revue du Cinema (1931)

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cope, et parfois dans une étuve ; le mouvement d'enregistrement se fait d'une façon automatique, grâce à un mouvement d'horlogerie, mais la préparation — très souvent matériel vivant — a besoin d'être surveillée. On restera donc là, regardant d'heure en heure ; les heures passeront, longues en dépit des cigarettes, du thé, de la conversation parfois, si l'on est deux. Au matin, recru de fatigue — la mise en train a eu lieu la veille autour de midi et « tout doit être terminé à sept heures »... — on arrête tout ; on va dormir hâtivement deux heures à moins que, après un bol de café, on s'occupe immédiatement du développement... C'est la réussite, et c'est très bien, mais c'est aussi souvent l'échec pour mille et trois raisons — de ces imprévisibles de tout à l'heure — et alors, il n'y a plus rien à faire..., qu'à recommencer! Et l'on recommence! Ceci dit, je vais vous entretenir de cette technique microcinématographique. Le matériel étudié en microcinématographie (bactéries, organismes monocellulaires, particules en suspension, cellules d'organismes vivants) est presque toujours de dimensions telles que deux points sont, avant tout, primordiaux pour que l'appareil de prise de vue ait une utilité quelconque : il faut grossir considérablement l'image et il faut l'éclairer. Il est, bien entendu, inutile de compter sur la lumière solaire pour ce faire ; l'intensité lumineuse devant être d'autant plus grande qu'il s'agit d'un enregistrement infiniment plus rapide, le plus souvent, que l'enregistrement normal (enregistrement normal : 16 images par sec). D'autre part un système optique est nécessaire. Enfin, 1 appareil de prises de vues. Et cela ne va pas sans de nombreuses difficultés. Tout d'abord, une des principales, qui se posa dès l'origine et fut résolue par Marey, ce fut le danger du chauffage excessif des pièces, chauffage résultant de l'intensité de la source lumineuse employée. Ce chauffage produisait des effets désastreux car il était susceptible de déterminer, dans la préparation étudiée, des troubles graves, allant parfois jusqu'à des altérations irrémédiables. N'oublions pas que le matériel biologique est le plus délicat et le plus fragile qu'il soit. Les cellules explantées et se développant m vitro, c'est-à-dire en dehors de l'organisme, dans un milieu approprié, cytohsent — meurent — sous l'action d'un trop vif et trop long échauffement. Marey résolut cette difficulté. Il ne fait pas agir la lumière d'une façon permanente, mais intermittente, grâce à des disques obturateurs qui fonctionnent entre la source lumineuse et l'objet coupant ainsi le faisceau lumineux, ceci tandis que l'objectif est également fermé. La durée d'exposition se trouve donc considérablement réduite. (N'oublions pas que nous avons en général affaire à des phénomènes très lents dont le processus dure souvent plusieurs heures.) La source lumineuse varie suivant l'expérimentateur mais la lampe à arc paraît donner de très bons résultats. Il est bien évident que chaque travailleur a sa méthode à lui, avec, pour chacun, des petites trouvailles destinées à modifier et à parfaire le système employé. Voici donc notre préparation prête à être enregistrée. Elle a, elle-même, été choisie parmi nombres d'autres. Elle est placée sous l objectif du microscope, bien heureux encore quand l'étuve n'est pas nécessaire. Maintenant, il s'agit du problème délicat entre tous de la mise au point. Que de tâtonnements, d'essais, d'efforts. La lumière a été réglée ; le régulateur, les divers condensateurs, la chambre à eau, 1 obturateur trouvé par Marey, etc., tous ces appareils qui constituent le banc d'optique ont été revus, et tout est prêt. Grâce à un prisme à réflexion totale, l'image 7 3