La Revue du Cinema (1931)

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étoiles, ce sont les membres du Parlement : leur présence témoigne de la solidité de la jeune société. Qui n'a montré quelque intérêt pour le cinéma? La Banque Nationale de Crédit, la Banque Bauer-Marchal, le Crédit Commercial de France, M. Bailby, le directeur de rintran, M. Bader, le propriétaire des Galeries Lafayette, M. Cerf, un homme vraiment universel. Enfin, pour représenter l'Amérique. Mr. Hayl, un spécialiste du commerce du corned-beaf. Tous ont apprécié la magie de l'écran. En France, il n'y a pas de pétrole. En France, on fabrique peu de films mais les gens y sont pleins d'inspiration : ils savent tirer parti et du pétrole et du cinéma. Dans les cafés sordides des alentours de la Bourse, pullulent les heureux amants de la dixième muse. Le cinéma est leur vie. Ce ne sont pas des figurants, le sunlight ne leur gâte pas la vue. Ils ont leurs infirmités professionnelles : la laryngite chronique ou l'asthme. En voici un qui lit un article : « Les secrets de l'Écran >' — ce n'est pas sur les souliers de Chariot, ni sur les mollets de Clara Bow. C'est une enquête sérieuse qui a été payée cinq cents sinon mille francs. « Capital social : 84 millions de francs... Énorme matériel... 12 studios... On prévoit le lancement de 16 films... 46 salles... Accord avec Tobis ... Les dirigeants sont des hommes connus pour leur clairvoyance... » L'amant de la dixième muse bondit : 72, 74, 75!... Les films se fabriquent à Hollywood. En France, les gens sont occupés d'une chose un peu plus compliquée : ils donnent de l'extension à leurs sociétés : Gaumont absorbe Aubert, Franco-Film fusionne avec Gaumont-Aubert, ils absorbent Continsouza. Pathé absorbe les Cinéromans, Rapid Film, Pathé Consortium, Pathé-Natan absorbe... C'est plus long que le plus long des films : c'est la ruine des uns — on vend l'Hispano, les fiançailles de la jeune fille sont remises, au heu de Deauville, c'est l'été à Paris ; c'est le bonheur des autres — les honneurs, les réceptions, les décorations, c'est l'asthme des coulissiers, c'est le rugissement de la Bourse, un rugissement qui s'entend de loin, comme la mer, un rugissement dont ne rêvent même pas les pauvres habitants de la jungle C'est ce qui s'appelle la concentration verticale et horizontale, ce sont les feuillets du bloc-note et leurs arabesques de chiffres et c'est le cinéma, l'art des ombres, les voix dans l'obscurité, les larmes des spectateurs, l'éternel mélodrame humain. Mr. Hayl, celui qui autrefois faisait le commerce du corned beef, s'entretient avec M. Natan. Mr. Hayl est l'ambassadeur de David Sarnoff (1) et M. Natan sourit respectueusement. La conversation roule naturellement sur la « Radio Corporation of America » et ses appareils R. C. A. « Les Français se plaisent à nous maltraiter. Leurs écrivains tournent en dérision notre grossièreté. Mais ils ne peuvent se passer un seul jour des Américains. Qu'ils aient M. Natan et sa fantaisie subtile, nous avons les dollars. Nous consentons à vous fournir des appareils à condition que... » Aubert-Franco-Film a conclu un accord avec les Allemands. M. Natan n'a pas le choix. Il écoute, sans mot dire. Mr. Hayl dicte. Cependant, il n'oublie pas une seule minute les intérêts nationaux. Pourquoi (I) David Sarnoff contrôle la Radio Corporation of America ainsi que toutes les filiales de ia puissante Compagnie d'électricité: équipement R. C. A : Disques Victor; circuit Radio-Keith-Crpheum ; compagnie de production R. K. O. -Radio Piclures et R. K. O. -Pathé, etc. 14