La Revue du Cinema (1931)

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Deux îcénes de la Tragédie de la Mine, réalisées par Adolph Zukor a un sourire virginal : recommandations de la Paramount aux directeurs de salles — dans Le Rêve Immolé, Nancy Caroll porte plusieurs déshabillés. Organiser une petite exposition de robes d'intérieur, d'accord avec une maison de confections. « C'est un film Paramount »! Papa Zukor prie pour le repos de l'âme de ses parents : « Kadish! Kadish! » Près de la vitrine aux pyjamas de soie, un visionnaire haletant. Il est prêt à se châtrer. Il a les lèvres mouillées. Oh! ces mollets de Nancy Caroll! Le Rêve Immolél... Ici, apporte. Vite! La chair fraîche! Une chemise en lambeaux! Jusqu'aux coups! Jusqu'au sang! Jusqu'à la mort! Au secours! A l'assassin! C'est Alfred Hugenberg. Le Conseiller Secret. Le lancement du croiseur. Les trompettes. Pourquoi tirez-vous, mon cher Alfred? Voyons, cela fait mal, cela fait très mal, regardez, j'ai un cœur, un beau cœur, un cœur comme l'as de cœur, et voilà que vous 1 avez transpercé. Je ne pleure pas. Je suis sur l'écran. Je suis une ombre. Nous sommes légion. En Picardie. En Gahcie. En Belgique. Des ombres. Boum-boum-boum. C'est une cloche. Mais on déroule la bande à l'envers, le son d'abord large, étouffé, grandit : boum! M. le Conseiller Secret tire la ficelle ; les ombres dansent. Les ombres se déshabillent. Disparus les aigles et les uniformes, rien que des os. A propos, les os ont un tintement merveilleux. Appareillage de la Tobis-Klang-Film. Reproduction des bruits les plus ténus. L oreille n'y résiste pas. Trop de sonorisation. Le monde grince et glapit. Le tympan éclate. Surgit alors un admirable silence. Tous s'apaisent : le croiseur, le Conseiller Secret, les trompettes — tous tombent sur le flanc. Ce n'est pas « l'amour maître du monde » dont parlait autrefois le jeune Hugenberg. C'est son substitut, la mort au nez camard. 22