La Revue du Cinema (1931)

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Maquette de L. MEERSON pour un décor d'A nous la liberté. LE STYLE CLAIR-MEERSON On ne peut pas parler des décors au cinéma sans parler de la mise en scène toute entière. Du metteur en scène dépend tout ce qui peut contribuer à donner, par l'unité dans la forme, son style et son rythme à l'œuvre, l'entreprise cinématographique. L. Meerson et René Clair ont résolu la question de l'étendue des fonctions du décorateur par une très étroite collaboration : la prochaine production de René Clair, A nous la liberté, sera la sixième à laquelle ils travaillent ensemble depuis Un chapeau de paille d'Italie. Ayant choisi le scénario et y ayant trouvé leur inspiration, ils font avec les décors, durant toute la réalisation, des essais pour chaque scène (de prise de vues, d'éclairage); par cette répartition du travail, rien n'est laissé au hasard. Une des conditions auxquelles le public tient le plus au cinéma, est que ce soit « comme dans la vie », mais on lui offre un idéal de dancing et d'acteurs aussi jolis que possible; d'autre part on lui adapte des opérettes pour introduire un peu de fantaisie dans ce spectacle. René Clair a été très habile à créer cette atmosphère de fiction, sans trop insister sur ses propres sentiments et à obtenir un juste milieu entre le trop réaliste et le trop invraisemblable. Ce sont les décors stylisés de Meerson qui donnent à ses films la légèreté et l'aisance qui les caractérisent; ils sont tellement expressifs dans l'action que, comme dit Meerson, on ne les voit pas (on se rappelle par exemple la scène du Million où par un effet de mise au point le décor attire l'attention et s'efface progressivement). 32