La Revue du Cinema (1931)

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Edification d'un décor d'usine de L. Meerson po u r A nous la liberté, la nouvelle production de René Clair. Comme dans Sous les toits de Paris, Meerson a utilisé, pour compléter sa construction, les bâtiments mêmes des studios Tobi s. Pour les premières scènes du nouveau film, les bâtiments de la Tobis ont été recouverts par une construction d'usine : les murs du décor sont en ciment, les fenêtres en verre comme dans la réalité, mais leur simplification, obtenue, malgré de grandes dimensions, soit par la répétition du même détail, soit par une couleur uniformément claire, lui confère l'aspect irréel qui caractérise le style Clair. Le Cabinet du docteur Caligari est au cinéma la plus belle réussite de stylisation des décors; les acteurs y apparaissent aussi étranges que le cadre dont ils font partie. Meerson de même, en exagérant les éléments caractéristiques de ce qu'il a à représenter, nous donne beaucoup plus 1 illusion de la vérité qu avec des paysages naturels. Ce procédé mal employé en France par le défunt cinéma d avant-garde ne parvenait, par un excès d artificiel ou en accordant trop d importance au décor, qu à détruire I unité recherchée. Enfin si on ne peut plus aimer autant Les Trois Lumières c est que, depuis que le cinéma parle, les décors doivent être aussi solides et massifs que le vrai et c est à peine si I on peut se contenter d une maquette pour un plan d une maison qui explose. Aussi les Américains bâtissent-ils de véritables architectures qui sont animées par la lumière et les acteurs, la figuration ; et c'est le chef opérateur et le metteur en scène, plus que le décorateur qui leur donnent leur caractère, leur valeur d'évocation. Dans un esprit tout à fait différent, René Clair, qui stylise jusqu'au son, a pu avec le concours de L. Meerson, montrer les décors du caractère le plus français de tout le cinéma français. Robert Jolrdan. 3 33