La Revue du Cinema (1931)

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VICTOR SEASTROM, dans Le Vent, avait su capter une atmosphère naturelle très vraie et très impressionnante. M. G. M. prennent toute leur valeur d'effroi et de mystère, si on nous montre l'homme glissant, par leurs roides falaises lisses, jusqu'en leur profondeur et l'acharnement de la tempête sera mieux donné par la détresse d'une porte de cabane qui bat et résiste, sous la rage du vent. Ainsi la montagne surprise dans ses aspects de détail et non photographiée dans son panorama, joue-t-elle vraiment un rôle. A ce problème : animer des espaces, se sont heurtés ceux qu'ont tenté le grand film de neige. En ce domaine, les documentaires historiques demeurent, /' Expédition Scott au Pôle Sud et, près de nous, le Krassine au Pôle Nord; ici, l'émotion naît des circonstances mêmes dans lesquelles le travail s'effectue, de la mort sourde qu'on sent latente, au fond de ces ciels brumeux, de ces espaces laiteux ; il naît surtout du spectacle renouvelé des hommes minuscules perdus dans l'immense désert blanc. Une plaine neigeuse et un homme qu'elle écrase : cela suffit à faire le drame ; et c'est ce que Claude Autant-Lara avait voulu plus amplement exprimer par le film dit large, dans Construire un feu. Nanouk i Esquimau représentait aussi à l'époque une expression réussie de la vie dans les neiges ; mais, dans ces films, la facilité du grand panorama nuit très souvent à l'expression qui devrait animer cette solitude de froid, de mystère et que seuls pourraient exprimer des détails choisis et montés avec un œil neuf. 38