La Revue du Cinema (1931)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

La mer, la mer exotique surtout, celle de Moana, d'Ombres blanches, de Tabou, offre plus volontiers des images vivantes que la montagne. Pour fuir la nature cartepostale (ou dont on ne savait tirer que carte-postale... ) les metteurs en scène ont cherché l'exotisme; la nature polynésienne nous avait permis quelque temps de voir le film s'aérer et reproduire quelques vrais frémissements d'arbre, quelques authentiques souffles d'un tiède grand large; ce qu'on aime dans Moana, c'est cette présence physique de la nature, cette sensation qu'on a de baigner dans l'air et la mer tièdes, quand des pieds nus foulent le sable, quand le corps souple de l'indigène nage en transparence, à la poursuite d'un poisson, sur un carré d'eau vibrante qui tient tout l'écran. Fraîches découvertes de Moana, appel polynésien, — mais déjà peut-être en Tabou, poncif polynésien... Exotisme des films d'animaux et de chasse? Facilités de Rango, des Mangeurs d'hommes, de l'Afrique vous parle, de l'Ennemi silencieux? Tout cela n'est vraiment pas vision ou interprétation neuve de la nature. Reportages plus ou moins véridiques dont tout l'effet porte sur la poursuite, la chasse, le danger couru, où la nature ne joue que son rôle de décor plus neuf parce que plus lointain. C'est avec les grands documentaires lyriques de Russie, avec la Terre, la Ligne générale, Turk.sib, c'est avec certains morceaux à' Hallelujah, c'est avec certaines indications à' Au Pays du Scalp, et de Trader Horn, avec la Mélodie du Monde, qu on en vient à une communication vraiment féconde entre le cinéma et la nature... Georges Altman. (A suivre) 39