La Revue du Cinema (1931)

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crapules de Chicago ou d'ailleurs, car ses personnages ne sont pas des déguisés, mais d'hallucinantes créatures responsables. Du scénario sous le signe de l'Évangile selon Saint Mathieu que Mr. Faragoh a découpé d'après le roman intéressant de W. R. Burnett, Mervyn Le Roy a fait un film lent, prétentieux, emphatique dont la composition apparaît bien élémentaire et sans réelle inspiration. Il a mis en scène mais n'a pas animé, il a fait prendre des vues qui auraient pu être prises tout autrement et mieux, et il vous laisse le temps d'y penser à loisir. J'imagine qu'il croit qu'on « possède » le public avec des trucs et qu'il ne connaît pas bien le maniement des trucs. Il aime à opposer un acteur au décor, finir une scène sur une soi-disant éloquente bouffée de fumée de cigare. Comptant un peu trop sur l'attention complaisante des spectateurs, il a trop de complaisance pour son travail, voire son style, et pour la vedette Robinson dont le brutal cabotinage serait moins désagréable s'il ne servait pas à rendre son rôle systématiquement antipathique, haïssable. Honnêtes gens, attention!... que la carrière du courageux, mais criminel « Little Caesar » vous serve d'exemple : cet homme a mené une vie opulente, mais pleine de tracas, et à la fin, trahi sinon par son meilleur ami, du moins par une femme que, par amour, ce dernier n'a pas fait taire, il est retombé dans la misère. Sur toute la longueur de la bande, bien sûr, on trouve des moments assez bons, par exemple : le banquet en l'honneur de la première grande victoire de Little Caesar, avec les discours, la photographie, etc.; aussi l'assassinat sur les marches d'une église du petit Tony rongé par le remords et par la peur (1); les entrées du sergent Flaherty (Thomas Jackson) avec ses discours mielleux, ses menaces sentencieuses et doucereuses; le décor derrière lequel Little Caesar meurt sous la pluie de balles d'un fusil-scié de la police. Mais encore une fois devant ce film, on pense que l'on voit des acteurs qui jouent aux gangsters pour essayer de nous faire peur. Et ça, pour un film américain, c'est un mauvais point. J. G. Auriol. AZAlS, par RENÉ Hervil, d'après la pièce de Georges Berr et Louis Verneuil ( Jacques Haïk) Sauf dans quelques pays reculés, personne ne se fait plus d'illusion sur les pièces de M. Louis Verneuil, même quand celui-ci collabore avec M. Georges Berr. Voici maintenant que ce bas théâtre de boulevard vient nous poursuivre jusqu'au cinéma : quelqu'un a trouvé utile de faire un film avec Azaïs, séduit sans doute par l'originalité de l'histoire. Qu'on en juge : la fille d'un millionnaire abruti s'éprend de son professeur de piano. Ce garçon de trente-cinq ans n'a jusqu'alors pas eu de chance. " Vous en aurez, lui déclare la jeune pimbêche. Le philosophe Azaïs affirme que dans la vie chacun doit avoir autant de bonnes heures que de mauvaises. » Et effectivement, le professeur de piano devient homme de confiance du millionnaire, le voilà à la tête d'une station d'hiver, il séduit toutes les femmes mais à la réflexion c'est la fille du patron qu'il épousera. S'il appelle cela de la (I) Mais combien son enterrement, un de ces enterrements pompeux comme en offrent les gangster;, apparaît médiocre à coté de celui dirigé par William Wellman dans l'étonnant Quartier Chinois. 46