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METTEURS EN SCÈNE AU TRAVAIL
PaRAMOI NT.
aurions tout avalé ; cet aveu met, je crois, hors de cause la partie américaine du film, avec ses grandes erreurs. Nous aurions accepté : le roman de la sauvage blanche, fille de missionnaire et fétiche de tribu, thème cher à Ridder Haggard et au Wallace des Sanders ; les nègres qui échangent de l'ivoire contre du sel (qui nous explique que nous voyons là une vieille histoire?) ; le jeu insignifiant des acteurs (y compris la silhouette antipathique de Horn, la fausse brute) qui négligent les vérités les plus simples, enlèvent leurs casques en plein soleil, restent rasés ; la blanche terriblement blanche et fardée, le détail un peu gros de la guitare, etc., etc., y compris une certaine atmosphère parfois très Maître de la Jungle.
Mais ce qui tue le film, nous empêche de profiter de ses plus beaux instants, c'est le « dubbing ». Quels mots trouver pour qualifier les responsables de la diction infâme d'une traduction littéralement imbécile? Qui a eu l'idée de ce petit commentaire du conférencier Horn sur tous les animaux rencontrés? de ces phrases grandiloquentes sur les terreurs de l'Afrique? Et de cette conversation, qui atteint le comble du grotesque, entre les deux hommes et la missionnaire. Quelque chose dans ce genre : « Vous prendrez bien une tasse de thé? » (D'un ton très comédie.) — « Non, réellement, il faut que j'aille retrouver ma fille qui est prisonnière depuis vingt ans chez les Inkosas. » — « Oh, acceptez, vous nous ferez tellement plaisir. » etc.
On croit entendre des gens qui n'ont jamais vu le film et lisent un texte qu ils ne comprennent pas ; c'est d'autant plus pénible que rien de ce qu'ils disent n'a vraiment d'importance, et qu'avec un peu d'intelligence nous aurions eu un sonore très passable. Au heu que crispés, nous nous demandons, sans cesse, et surtout
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