La Revue du Cinema (1931)

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REVUE DES PROGRAMMES ÉLYSÉE-GAUMONT. — Malgré les ennuis d'argent, le temps qui passe, les mauvaises volontés, !e boycottage systématique de What a Widow, Gloria Swanson a encore une fois réussi un film charmant, gai, léger, et qui vous mettra de bonne humeur pour deux jours : Indiscreet. Avec une histoire conventionnelle, — une femme qui se dévoue pour sauver sa jeune sœur d'un « bad man » dont elle a elle-même été autrefois la maîtresse et qui ce faisant, manque de briser sa propre vie — cette admirable artiste arrive à faire sourire, et même rire aux éclats, les spectateurs d un bout à 1 autre du film. Chaque fois que 1 action menace de tourner au tragique, un gag nouveau vient apporter les ressources imprévues de 1 humour. La première scène, où Gloria signifie son congé à son amant, est un chef-d'œuvre d'ironie sentimentale. L'arrivée de Ben Lyon, la partie de base-bail, la scène des cornets de glace, le thé chez les Woodward, l'embarquement final sont imprégnés d'une agréable folie, d une ivresse de l'improvisation qui fait du bien à voir. Gloria, mince à souhait, à peine moins fraîche qu il y a dix ans, est admirablement secondée par Ben Lyon, Barbara Kent, Maud Eburne, le charmant Arthur Lake et le suave Monroe Owsley. Enfin il y a, pour les fétichistes, un gros plan où l'on voit Ben Lyon, au moyen d'une carte à jouer, introduire les pieds de Gloria dans des souliers magnifiquement absurdes, avec lesquels aucune autre femme ne pourrait même essayer de faire un pas. WASHINGTON. — li pays to advertise est une comédie agréable et sans importance extrêmement bien jouée par Norman Foster, Carole Lombard, Skeets Gallagher et Eugène Pallette. PAGODE. — Young Désire est un film curieux, très mal réalisé, avec des passages insupportables et d'autres excellents, mais surtout qui permet d observer à loisir, plus maigre, plus folle et plus droguée que jamais, la belle et malchanceuse Mary Nolan. A. R. M. DISQUES DE CINÉMA Grâce en grande partie à la musique de Kurt Weill, admirable musique populaire, qui, usant des mêmes thèmes faciles que les romances des rues, en dégage une émotion inconnue, et qui arrive, par des moyens différents, à égaler la puissance sentimentale des plus beaux airs nègres américains, le Drei Groschen Oper a connu à Berlin la célébrité. On l'a joué au théâtre pendant des mois et des mois. Harald Paulsen en était alors le héros désinvolte et charmant. Ensuite, Rudolf Forster et Albert Préjean ont repris le rôle dans les deux versions du film que Pabst a tiré de cette œuvre étonnante. En attendant le visa problématique de la censure, il ne nous restait pour tromper notre attente que les disques où sont enregistrées les principales chansons de L'Opéra de quai' sous. Les plus nombreux, les plus beaux aussi, sont les disques allemands édités par Ultraphone. Lotte Lenja y chante la magnifique chanson de Jenny, La Fiancée des pirates, et La Ballade du souteneur. Carola Neher chante La Chanson d'amour: Siehst Du den Mond ùber Soho? Il faut citer encore La Ballade de Macky, la violente Kanonensong, l'ironique et. cynique Barbarasong ; il faut les citer toutes. Accompagnées extrêmement habilement par le Lewis Ruth Band, ces chansons baignent dans une atmosphère de révolte brutale et de rudesse, où l'odeur de saumure et de vase des ports se mélange aux parfums bon marché dans la tiédeur écœurante des bordels. Le texte de Bert Brecht est d'une franchise qui fait du bien à entendre. 52