La Revue du Cinema (1931)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

COURRIER DE BERLIN TROP LUXUEUX PASSE-TEMPS Considérations de principe La Ufa, en présentant son dernier grand film, Xie wieder Liebe (Je ne veux plus d'amour) réalise à merveille l'esprit même de son programme. Ce film est, en fait, un simple passe-temps. Au premier abord, il semble parfaitement inutile d'analyser ici cette pauvre intrigue, destinée tout au plus à amuser durant une heure, puis à être oubliée aussitôt, en raison même de son insignifiance. Je vois pourtant aujourd'hui un intérêt de principe à fixer un instant l'aspect de cette production cpii, du néant d'où elle vient, doit retourner irrémédiablement au néant. Cette fable, à l'imitation d'une comédie célèbre en son temps, Calais-Douvres nous présente une sorte de don Juan, qui tient un livre de compte de ses conquêtes et qui se tire sans dommages de ses aventures amoureuses en semant l'or à pleines mains. J'imagine que la révélation exacte des sommes ainsi prodiguées est destinée à répandre dans le public une enivrante folie de grandeurs. Par la suite, ce don Juan, lassé, décide de renoncer à ce qu'on appelle ici l'amour, se retire à bord de son yacht, — sans lequel le renoncement n'aurait pas l'éclat nécessaire, — erre sur toutes les mers du monde et succombe enfin, cela va de soi, sous les charmes d'une sirène. Au cours de cette intrigue si naturelle, les auteurs prennent grand soin : 1° D'entretenir dans le public l'obsession de l'amour; 2° D'accroître cette inquiétude érotique par l'introduction d'épisodes purs et rafraîchissants qui aiguisent l'attente; 3° De ne jamais permettre aux réalités vulgaires d'intervenir dans les aventures amoureuses. En un mot, ce film offre à l'épanouissement de l'amour un champ illimité. Rien d'étonnant alors, à ce qu'il ne se contente plus de la petite chaumière et lui préfère le yacht somptueux, qui, hélas ! n'est pas à la portée de chacun de nous. Dans la version française (CalaisDouvres) de celte production, c'est André Roanne qui remplace Liedlke auprès de Lilian Harvey. A.C.E. 54