La Revue du Cinema (1931)

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LE CINÉORAMA de Raoul Grimoin Sanson par «JEAN LÉVY N.D.L.R. — Avec ces notes sur le Cinéorama, La Revue du Cinéma complète la série de ses articles de documentation pittoresque sur l'histoire authentique du Cinéma. Après les études que nous avons publiées sur Georges Méliès, qui le premier fit du Cinématographe, instrument scientifique, un spectacle (1896); sur Emile Reynaud, qui composa des dessins animés en 1889, avant le cinéma; sur les inventions de Marey (qui en 1893 projetait déjà des images chronophotographiées), sur Pierre Noguès, inventeur de l'ultra-cinéma, et Lucien Bull, — il nous restait encore à rappeler ou à apprendre à nos lecteurs qu'en 1897 un élève et collaborateur d'EtienneJules Marey, Raoul Grimoin-Sanson, inventait un appareil permettant l'extension du champ de la prise de vue et la projection sur un écran panoramique circulaire. Plus de trente ans avant le triple-écran et le film dit « large ». Je ne saurais trop conseiller à tous ceux qui aiment Le Paysan de Paris d'aller visiter le Conservatoire des Arts et Métiers, ils y retrouveront une lumière bien proche de celle qui baigne le passage de l'Opéra, tel que nous le connaissons par Aragon. Dans d'immenses galeries, le plus souvent désertes, à peine éclairées, ils découvriront un peuple muet d'automates poussiéreux, de maquettes incompréhensibles. Il faudrait décrire minutieusement ce cabinet de physique géant, mais là n'est pas le but de ces lignes. Méditons cependant un instant devant le groupe d'animaux grandeur nature (lion et serpent) en verre filé, don de M. Lambour; les vitrines où les visiteurs du dimanche trouvent enfin la certitude sous les traits du mètre-étalon, par ailleurs faux; les bizarres montages de laiton et de ficelles qui matérialisent si bien dans l'espace les courbes des hautes équations que désormais toutes les hyperboles seront vertes et les paraboles bleues; le musée de protection du travail, où se fige une armée de scaphandriers sournois et surtout cette vertigineuse galeriechapelle, où pendent du plafond les monstrueuses araignées des premiers avions et dont les vitraux font tremper dans un jour inquiétant le pendule de Foucault, la première auto, une mine de charbon et mille objets de forte taille à destination très imprécise. Au premier étage du bâtiment enchevêtré abritant ce génial et puéril bric-à-brac, se trouvent quelques salles consacrées au cinéma. Exposition d'appareils récents, affiches, photos, morceaux de films et surtout une collec 7