La Revue du Cinema (1931)

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DOUG AND JOAN OU LA SECONDE GÉNÉRATION par ANDRÉ R. MAUGE // grandissait en même temps que nous, tantôt à Paris, tantôt au bord du Pacifique, le fils de Zorro, de Robin des Bois, du Voleur de Bagdad. Les magazines nous le montraient chevauchant son poney, et nous lui enviions son équipement complet de cow-boy et ses larges étriers de cuir, à l'âge où notre imagination transformait la cour du lycée en prairie et nous fournissait de chevaux invisibles plus fougueux que les vrais. Puis, à mesure que les années passaient, nous l'avons vu sortir de l'enfance en même temps que nous en sortions nous-mêmes. Au travers les photographies, nous avons suivi la transformation de son visage, qui perdait peu à peu sa rondeur puérile pour devenir un visage d'homme. De sorte que le jour où nous avons retrouvé enfin sur l'écran Douglas Fairbanks junior, il nous a semblé que nous le connaissions déjà intimement, qu'il était déjà depuis longtemps notre ami. Il est le fils d'un premier mariage de Douglas Fairbanks. Sa mère, Beth Sully, et son père divorcèrent quand il avait huit ans. Il resta à la charge de sa mère, qui reçut une somme importante pour subvenir aux frais de son éducation. Par malheur des spéculations malchanceuses en engloutirent la plus grande partie, et la mère et le fils se trouvèrent dans une pauvreté relative. Ils vinrent vivre à Paris pour faire des économies, et le jeune Doug n'eut pas une adolescence aussi brillante qu'on pourrait le croire. En 1923, se trouvant complètement démuni d'argent, il décida de faire du cinéma. Il connaissait naturellement depuis des années Jesse Lasky. Ce dernier, basant sa publicité sur le nom de Fairbanks, lui donna le premier rôle de Stephen 12