La Revue du Cinema (1931)

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peu plus complètement les données accessoires et de préciser la manière dont ils se posent. Pour cela, il est nécessaire de jeter un coup d'œil sur la structure générale de l'industrie et de considérer les facteurs techniques, économiques et financiers qui peuvent influer sur les conditions générales de travail. Les facteurs techniques sont ici : 1° l'emplacement dans lequel doit se faire la prise de vues; 2° la méthode de travail couramment employée pour cette prise de vues. La prise de vues peut avoir lieu soit en studio, soit en plein air. Dans le premier cas, on utilise des moyens d'éclairage extrêmement puissants; ils ont longtemps posé un problème très sérieux de sécurité industrielle : celui de la conjonctivite électrique. Depuis l'apparition du film parlant cette question a perdu de son actualité et de son acuité : les troubles de la vue sont, en effet, principalement provoqués par les lampes à vapeur de mercure et les lampes à arc, riches en rayons ultra-violets. Ces procédés d'éclairage occasionnant un bourdonnement continuel incompatible avec l'enregistrement sonore, ils ont été remplacés, dans la plupart des studios, par des lampes à incandescence silencieuses, donnant une lumière moins actinique mais par là même beaucoup plus inoffensive. Les studios qui emploient encore les anciens procédés d'éclairage pourvoient généralement les projecteurs à arc de verres rubis foncé, afin d'en permettre le réglage sans risque de troubles visuels, et munissent les éclairagistes de lunettes à verres spéciaux très riches en sel de plomb. Ces mesures efficaces pour le personnel technique mettent précisément en évidence les risques encourus par les acteurs. Le travail en studio comporte deux autres risques du point de vue de l'hygiène : 1° l'irritation des voies respiratoires et la contagion provenant des poussières : pour les combattre on procède à l'arrosage des locaux de travail à l'eau grésillée, à des pulvérisations désinfectantes ainsi qu'à des dépoussiérages périodiques; 2° la contagion tuberculeuse et syphilitique, que l'on peut éviter par des mesures de propreté et de désinfection appropriées, par l'obligation d'employer des fards individuels, par l'usage de vestiaires métalliques dans des locaux aérés et désinfectés. Ces risques sont sans doute importants du point de vue des conditions générales de travail, mais ils n'influent pas directement sur les clauses du contrat de travail. Il en va autrement lorsqu'on a affaire aux prises de vues extérieures; il ne s'agit plus ici de « risque », mais d'un facteur fondamental : les conditions atmosphériques. Afin de profiter d'une période de beau temps, le personnel nécessaire à la prise de vues, — metteurs en scène, opérateurs et acteurs, — doit pouvoir être mobilisé au dernier instant et travailler d'arrachepied plusieurs journées de suite; à une telle période de grande activité pourra succéder un repos prolongé dû aux intempéries. Il est bien difficile de régler l'horaire de travail et même de prévoir à quelle date exacte et pour combien de temps les collaborateurs doivent être disponibles. En outre, l'endroit où la prise de vues extérieure doit être effectuée se trouve parfois fort éloigné du lieu ordinaire de travail; à ce propos se posent les questions de frais de transport et de calcul des heures effectives de travail. Toutes ces difficultés expliquent, dans une certaine mesure, l'imprécision voulue des dates d'engagement des artistes et de la durée de leurs contrats ainsi que la très grande liberté laissée aux producteurs quant au nombre d'heures de présence exigibles; il va de soi qu'on trouve également dans les contrats des clauses spéciales concernant les prises de vues hors du studio. La méthode de travail employée pour les prises de vues consiste à édifier un décor, soit dans le studio, soit en plein air, puis à y tourner successive 26