La Revue du Cinema (1931)

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Cette durée journalière peut toutefois être dépassée. La première demi-heure supplémentaire de travail ne donne droit à aucune rétribution supplémentaire. Les taux des salaires quotidiens minima sont les suivants : pour figurant travaillant en costume ordinaire : 10 marks; pour celui travaillant en costume de ville ou bien représentant un domestique ou un garçon de café : 12 marks; pour celui travaillant en costume de soirée ou de cérémonie : 15 marks, ainsi que pour celui tenant un rôle de cavalier ou de nageur. Pour le travail du dimanche et le travail de nuit (c'est-à-dire dès 21 heures), les taux de salaires indiqués sont majorés de 50 pour cent. Si les moyens de transport publics ne fonctionnent plus à l'heure de la cessation du travail de nuit, l'employeur est tenu de pourvoir au retour des figurants. Ce contrat collectif est applicable à la ville de Berlin et à la ville de Postdam. On doit saluer cette tentative avec une joie toute particulière, car elle marque un grand progrès sur l'état de choses précédent. Cependant, les problèmes qui se posent aussi bien aux figurants qu'à leurs employeurs — notamment ceux du placement et du recrutement de la main-d'œuvre — sont si graves que nous leur avons consacré une partie spéciale de cet article. Le personnel technique collaborant à la prise de vues, tant visuelle que sonore, comprend en premier lieu le metteur en scène avec ses assistants, les architectes et les décorateurs chargés de l'édification des décors, puis le régisseur, les opérateurs de prises de vues, les opérateurs de l'enregistrement sonore. Le metteur en scène est peut-être le collaborateur dont la responsabilité est la plus considérable et c'est celui qui, sans doute, prend la part la plus grande à la création du film, auquel il confère son style. Il est le véritable chef sous les ordres duquel se trouvent aussi bien les acteurs et les musiciens que les opérateurs, les régisseurs et les machinistes. Il est soit engagé pour exécuter un film déterminé, — c'est le cas général en Europe, — soit attaché d'une manière plus ou moins permanente à une firme, — et ce cas est le plus fréquent aux Etats-Unis. Le metteur en scène est rétribué soit d'une manière régulière, — hebdomadaire ou mensuelle, — soit par une somme forfaitaire qu'il reçoit pour l'exécution d'un certain film, soit encore, en plus d'une telle somme forfaitaire ou d'un traitement régulier, par un pourcentage sur les bénéfices provenant de la vente ou de l'exploitation du film. Il est entouré ordinairement de deux assistants, qui le déchargent de toute la besogne accessoire, ainsi que d'un régisseur, dont les fonctions sont analogues à celles d'un régisseur de théâtre : surveiller la préparation des accessoires, veiller à l'entrée en scène des acteurs, etc. Les fonctions d'architecte et de décorateur n'ont pas besoin d'être décrites. Quant aux opérateurs, qu'on désigne quelquefois de leur nom anglais « cameramen », ils exécutent les instructions du metteur en scène se rapportant à l'enregistrement visuel. Leur travail exige une très grande habileté et il est courant qu'un bon opérateur reçoive un traitement fort élevé. Depuis l'apparition du film sonore, une équipe de spécialistes enregistre la voix et les sons, soit parallèlement à la prise de vue, soit a posteriori, en synchronisant l'enregistrement sonore et l'enregistrement visuel. La prise de vues rend solidaires acteurs et collaborateurs techniques : les uns et les autres sont nécessairement soumis aux mêmes heures de travail, aux mêmes déplacements hors du studio et, pour la plupart, la durée des contrats de travail dépend identiquement de celle de l'enregistrement du film. Nous verrons plus loin que ces travailleurs, que l'on peut qualifier d' « intellectuels », forment dans certains pays des syndicats communs. Parfois d'ailleurs les 32