La Revue du Cinema (1931)

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en imaginer d'autres. Ce paysage de ciel noir, d'eau dormante, d'arbres dépouillés que Ruttmann évoque, s'impose à nous comme la seule traduction possible de cette musique à laquelle il semble indissolublement lié et dont Nina Hamson s'est révélée comme l'interprète la plus sensible. J. Bouissounouse. STREET SCENE, par KlNC ViDOR, d'après la pièce d'ELMER RlCE. (United Artists.) Nous espérons voir sous peu à Paris la nouvelle œuvre de King Vidor. Nous donnons un aperçu critique de cette importante production américaine en reproduisant l'article de Creighton Peet dans Outlook : Le premier film important de King Vidor depuis Hallelujah est une adaptation habilement mise en scène de la Street Scène d'Elmer Rice, ce drame de la vie et de la mort dans le grouillement d'une de ces habitations en pierre brune des lointains quartiers de l'ouest de NewYork. L'œuvre n'a rien perdu de sa puissance dramatique dans le film. King Vidor a suivi la pièce dans ses principes essentiels, omettant seulement les « damns », les « hells » et le personnage de la déplaisante visiteuse de charité (1). La vie de l'immeuble progresse avec une terrible rapidité. Un enfant voit le jour, un homme tue sa femme et l'amant de sa femme, et la fille (Sylvia Sidney) revient chez elle pour voir « Pop » pourchassé comme un lapin et finalement conduit en prison puis à la chaise électrique. Parmi les autres personnages se trouvent une voisine cancanière, un maître d'école juif et son jeune frère qui aimerait mieux épouser Sylvia Sidney que de continuer sa carrière, et le patron marié de Sylvia Sidney qui essaye de l'établir dans un petit appartement. Comme dans la pièce, l'action toute entière est située dans la rue. L'appareil ne rentre jamais dans la maison ou derrière ces terribles stores baissés — terribles grâce à la mise en scène magnifique de King Vidor. Une ou deux scènes, dans lesquelles l'appareil s'élève graduellement vers le ciel jusqu'à ce que la rue et ses bruits deviennent étrangement lointains et vagues, dépassent la réalisation scénique. Dans l'ensemble, je crois néanmoins que Street Scene-pièce était meilleur que Street Scene-film. Les gros plans continuels, bien que souvent saisissants, atténuent un peu l'impression que la rue est une espèce de monde complet. On ne se trouve pas dans une ville grondante, on se trouve en face de visages individuels. Ce qui fait défaut également au film c'est ce bourdonnement adouci et les bruits du trafic de la rue qui étaient si parfaitement reproduits au théâtre dans la version originale (à New-York, H ne s'agit pas de la mise en scène de Dans la Rue à VApollo). Creighton Peet. (1) Changée sur la demande du bureau de Will Hays. 53