La Revue du Cinema (1931)

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COURRIER DE MOSCOU « La Vie est belle », film parlant de Poidovkine. — Ou se souvient des calomnies que la presse bourgeoise de tous les pays avait été trop heureuse de répandre à l'occasion de la présentation à Moscou de ce film. Après son interdiction par la censure. Poudovkine aurait été, en raison d'un prétendu « idéalisme petit-bourgeois » dont ce film était imprégné, privé de sa carte de travailleur et chassé du Parti Communiste. On s'apprêtait même à le mettre en prison, quand une intervention personnelle de Staline l'aurait miraculeusement tiré des griffes du Guépéou. A la suite de ces incidents. Poudovkine, dégoûté de travailler en U. R. S. S., se serait enfui à Berlin pour essayer d'y trouver un engagement pour 1 Amérique. C'était, comme on le voit, la classique fausse nouvelle antisoviétique, doublé^ d'une calomnie intéressée contre le cinéma russe, dont la qualité universellement reconnue risque de concurrencer dangereusement la cinématographie internationale. Poudovkine répliqua aussitôt par une lettre qui mettait les choses au point, mais avec son indépendance bien connue, la grande presse d'information ne crut pas utile d'insérer cette protestation. Voici quelques extraits de la rectification de Poudovkine : « Toutes ces histoires sont entièrement fausses et, par-dessus le marché, absurbes. Vous savez comment les choses se passent chez nous. L'Etat a assigné tats néfastes, en en connaissant mieux les phases successives, le microcinéma a traité, en bactériologie, un champ d'expériences de vaste étendue. Telle est, en biologie et en bactériologie, la carrière du cinéma. Carrière brièau cinéma un rôle éducatif, dans le sens le plus large de ce mot. N'importe qui ne tourne pas n'importe quoi. Chaque scénario, avant sa réalisation, passe par différents services, chargés de veiller à sa valeur culturelle, artistique et idéologique. Si quelque détail ne va pas, le scénariste est appelé et, d'accord avec le chef du service intéressé, remanie son travail. « En ce qui concerne mon film, il n'a pas été interdit par la censure. Tout au contraire, il a été admis à la projection publique. Et, comme c'est le cas chez nous pour presque tous les grands films, il a été discuté ouvertement dans les différents milieux intéressés. Cette critique, à cause de la structure très différente de l'opinion publique en U. R. S. S., a posé la question de quelques modifications à certaines parties de mon film. Ce qui est tout à l'honneur du grand sentiment de responsabilité artistique et sociale des cinéastes et des spectateurs. « Ma prétendue fuite de Moscou a également une explication très simple. Je travaille pour le Mejrabpom, nom russe du Secours Ouvrier International, dont le centre d'organisation a son siège à Berlin. Mes fonctions m'obligent à de fréquents déplacements entre les deux villes. C'est ainsi que j'ai joué dans Le Cadavre vivant, mis en scène par mon camarade Otzep. « Des pourparlers sont engagés depuis plusieurs mois avec l'Amérique pour que j'aille à Hollywood tourner un film avec tous les moyens techniques du sonore 55