La Revue du Cinema (1931)

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et du parlant dont disposent les studios californiens, moyens qui sont très en avance sur ceux des meilleurs studios d'Europe. Cette histoire définitivement tirée au clair, occupons-nous du film lui-mêmp. Le scénario, dont l'auteur est Poudovkine, est le suivant : Pendant la guerre civile, le commandant Langovoï. ancien ouvrier revenu du front, combat avec, à ses côtés, sa femme Mâcha et son ami d'enfance Boris dans les rangs des révolutionnaires. Blessé au cours d'une escarmouche, il est transporté à l'hôpital, après avoir envoyé sa femme se reposer à la campagne chez un camarade de guerre. La révolution triomphe, la vie reprend. Langovoï, guéri, se lie d'amitié avec une autre femme, une femme du monde. Séduit par sa distinction et sa beauté, il délaisse ses amis. En vain, Boris tente de lui faire reprendre son travail. Les camarades le regardent d'un mauvais œil. Etant par hasard allé à une réunion de son club, il y est pris à partie e tdoit à Boris de pouvoir s'échapper rapidement. Cet incident finit de le persuader qu'il n'a plus rien de commun avec ses anciens compagnons. Mais voilà qu'il reçoit une lettre de Mâcha, complètement remise, qui annonce son retour. Avant qu'il ait eu le temps de prendre une décision, elle arrive. Devant son charme si naturel, devant sa beauté qui ne doit rien aux fards, il oublie vite celle qui le retenait loin de son vrai milieu, et maintenant il peut dire que, tout de bon, « la vie est belle ». Sur ce scénario, banal épisode de la nouvelle vie russe, l'auteur de La fin de Saint-Pétersbourq a réussi un film admirable. L'élément sonore, enregistré sous la direction du professeur Obolenski. est employé par Poudovkine avec une maîtrise qui montre qu'après de nombreux essais de laboratoire, il a acquis une connaissance parfaite de ses possibilités. La très belle qualité de la photographie, un rythme dont aucune faiblesse ne vient rompre le déroulement et l'harmonie, une compréhension totale de l'âme individuelle et collective du Busse, et surtout la « manière » de Poudovkine. personnelle et si vivante, cette exacte appréciation de la valeur et de la durée de chaque image, tout cela concourt à faire de La Vie est belle le plus humain et lo plus uathétique, avec La Mère sans doute, des films de Poudovkine. Eisenstein \v Mexique. — Voici quelques précisions sur le film qu'Eisenstein tourne au Mexique. Pour sa réalisation, il a étudié pendant plus de deux mois l'histoire de l'antique tribu des Indiens Mayas et s'est minutieusement documenté sur les fêtes rituelles en l'honneur du dieu Teyanos. Ce film est actuellement achevé. Il décrit la Aie des tribus indiennes dans les Etats du Sud. La plupart des scènes ont été tournées dans l'Etat de Hidalgo où Eisenstein avait rassemblé des Indiens de toutes les nuances de peau que l'on peut trouver au Mexique. Le rôle féminin principal est tenu par le peintre mexicain Elizabeth Bilasocar. Un palefrenier qui ignorait auparavant tout du cinéma est la vedette masculine. Les figurants appartiennent en majorité à la population d'un.-> petite localité nommée Tetlarayaka. A Merida qui possède une arène furent tournées des courses de taureaux et sur les hauts plateaux du centre du Mexique dos scènes du temps du président Diaz. Eisenstein garde jalousement le secret sur le sujet de son film et même sps rollaborateurs les plus proches, son assistant Alexandroff et son opérateur Tissé, n'ont pas été mis au courant. L'argent nécessaire à la réalisation a été fourni par une souscription ouverte par l'écrivain américain Upton Sinclair. Le Soyouze Kino avait permis à Eisenstein de prolonger son séjour jusqu'à fin novembre, mais il doit être déjà parti pour Hollywood où il procédera au montage 56