La Revue du Cinema (1931)

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peur ou le respect de la censure intimide l'auteur de lilms déjà quand il imagine son scénario dans son esprit ou devant sa table de travail : « ...vous le devine:, vous ne pouvez jamais vous affranchir complètement de la présence du spectre de la Censure. Et un jour viendra peut-être où, si l'on ne se méfie pas, si l'on ne sait pas prévenir le danger, où le spectre sera changé en garde-chiourme en chair et en os. Ce jour-là les membres de la Commission de contrôle seront répartis dans les divers bureaux de scénarios des sociétés de production ; leur sagacité, leur science, leur clairvoyance vous empêcheront de faire toutes ces maladresses qui coûtent si cher aux producteurs. » Et nous nous associons à sa conclusion... « nous nous emploierons de toutes nos forces à défendre la liberté d'expression au cinéma, — première condition d'une amélioration de la production. » Dans l'autre (Les Financiers contre le Cinéma), Fred Cornelissen examine avec netteté les conditions économiques de la production cinématographique les méthodes des trusts et des industries indépendantes. 11 conclut ainsi : « Tels qu'ils se démènent actuellement, il est peu de capitalistes du cinéma qui fassent œuvre utile, quant à la santé économique de l'industrie. C'est assez inquiétant pour l'avenir. D'autant plus inquiétant que les grands chefs, quand on leur expose le péril, le comprennent parfois, mais vous répondent froidement, — tout comme Louis XV : « Bah, la machine, la bonne machine, elle durera bien autant que nous... » Ce qu'il faut encore démontrer ! J.-P. Dreyfus. Nous détachons dans Bravo ces remarques de Ph. Soupault sur la dernière production Lubitsch-Chevalier, The Smiling Lieutenant : Il est rare de pouvoir faire tant d'éloges d'un film, surtout quand il s'agit d'une opérette. On est tenté, en effet, de hausser les épaules et de se déclarer dégoûté de tant de fadaises ou d'idioties qu'on nous présente. C'est sans doute à cause de la médiocrité générale de la production de 1931 que l'on loue avec tant de chaleur ce nouveau film d'Ernst Lubitsch. Mais il faut ajouter que, ayant admis les lois d'un genre qui n'est évidemment pas celui que l'on peut préférer ou même assigner au cinéma, Le Lieutenant souriant est une vraie réussite et un exemple qui pourra servir à ceux qui veulent se mêler de faire des opérettes cinématographiques. Il convient de noter que ce film sera présenté à Paris par la Paramount, dans la version française. Or, de l'avis de personnes compétentes, la version française est supérieure à la version américaine. 64 liup. Wolfk, 2, cité Kénelou, Paris. Le Gérant : Uobekt Caby.