Le Courrier du Cinéma (juin 1937)

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LE COURRIER DU CINEMA 000000000020000000000000000000000000920000000000000 “Personal Property” Trois scènes du film “Personal Property’ avec Robert Taylor et Jean Harlow. (M.G.M.). 000000000000000000000000000000000 00000 0P00O000000 29 Dans ton lit. dans mon lit. Mollement étendue sur son lit, l'actrice écoutait avec une grande attention ce que lui disait un directeur. Que peut-on trouver d’étrange à cela après tout. On tournait une scène de “Call it a Day”, adaptation cinématographique du récent succès de la scène. Depuis les premières minutes où l’on avait commencé la production de cette pièce, il était absolument impossible à quiconque de traverser le plateau de prises de vue sans s’y buter contre une actrice couchée dans un lit. Le reporter qui avait écrit quelque jours plus tôt un bien intéressant article sur Frieda Inescort, se tenait debout derrière le directeur Archie Mayo, qui avait fini de donner ses instructions pour la scène en cours et d’ordonner la mise en opération des caméras. Le reporter s’inclina révérencieusement devant l'actrice couchée dans le lit. Quand la scene fut tournée, la Jeune fille se redressa sur son seant, sauta hors du lit, revêtit un déshabillé et glissa ses pieds dans une paire de pantoufles. : Le reporter lui tendit la main et lui dit: “Merci, mademoiselle.” L'actrice lui serra la main, mais de l'air d’une personne qui n’y comprend absolument rien. “Vous êtes la première personne,” lui expliqua le reporter, “depuis cinq ans, à m'écrire un mot de remerciement pour un article.” “C'est étrange,” dit l'actrice. “Pas du tout,” interrompit le reporter. “Très gentil de votre part plutôt”. ‘Mais, je ne vous ai pas écrit,” reprit l'actrice. “Allons, vous m'avez écrit jeudi dernier, Mlle Inescort”. . “Ah, mais je ne suis pas Mlle Inescort,” coupa l'actrice. “Je suis Peggy Wood”. “Excusez-moi alors”, dit le reporter confus. “Ces scènes de chambre à coucher me rendent sûrement distrait”. “Y en a-t-il d’autres ?” voulut savoir Mlle Wood. “Chaque fois que je me présente sur ce plateau de prise de vues, l'une de vous est au lit,’ expliqua le jeune homme. ‘La semaine derniére, c'était Mile [nescort dans un robe de nuit rose, ian Hunter reposait dans le lit voisin”. “Je porte aussi une robe de nuit rose, mais c’est Walter Woolf King qu occupe l’autre lit,” dit Mlle Wood. “Il y a deux semaines, c'était Olivia de Haviland qui était au lit; et quelques jours auparavant, je crois que c'était Bonita Granville. Vous comprenez pour quelle raison j'ai fait erreur”. “On me confond assez souvant avec Mlle Inescort,” reprit Mlle Wood. ‘Sa chevelure est noire et la mienne blonde. Elle parle avec un accent britannique, tandis que mon langage est distinctement américain. Son époux est un écrivain nommé Ben Ray Redman et le mien est également un écrivain, mais il se nomme John KR. V. Weaver. Touterois, nous etions cuutces ‘aeux de la distribution de “l'relawney of the Wells” et nous jouâmes aussi le rôle de Portia dans le “Le Marchand de Venise”, aux côtés de George Arliss. “Et vous portez toutes deux des robes de nuit roses ?”’ surenchérit le reporter. “Mais, j'en ai une bleue à la maison,” ajouta Mile Wood. “Vous auriez dû la porter peut-être”, dit le reporter. “Alors vous m'’auriez probablement prise pour Mlle de Havilland”, conclut Mile Wood. “Et si vous aviez revêtu un pyjama rayé, il vous aurait probablement confondue avec Ian Hunter”, dit le directeur Mayo. “Non, je ne le crois pas”, risqua le reporter, mais sans toutefois beaucoup de fermeté. “Aïllez-vous me consacrer un article ?” demanda Mlle Wood. Le pauvre reporter hocha la tête en signe de détresse. “Je vous écrirai un mot de remerciement,” dit l'actrice. “Ensuite, eh bien, vous aurez un bon motif de revenir me remercier”,