Le Courrier du Cinéma (août 1937)

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LE COURRIER DU CINEMA 17 Véra Korène dans “Lia Danseuse Rouge” s est-elle inspirée de Mata Hari ? Il y a dans “La Danseuse Rouge” plusieurs points communs avec l'existence mystérieuse de Mata Hari. Henri Hirsch qui écrivit le roman “La Chèvre aux pieds d'or”, dont Jean P. Paulin 4 tiré le film, s'est-il inspiré de l’histoire fertile en aventures et en émotion de la célèbre espionne? Le personnage de Tania Golgorine qu'incarne Véra Korène avec une troublante humanité a-t-il été calqué sur celui de Margarita Gertrude Zella qui, sous le matricule H-21 travailla pour les services secrets allemands et qui fut comme elle fusillée à Vincennes à la Caponnière ? Peut-être ou bien il s’agit d’une curieuse et imprévue coincidence. Dans “La Danseuse Rouge”, Tania Golgorine commence par être danseuse; aidé par un rEENS riche et énigmatique protecteur, elle paraît Et sur plusieurs scènes de théâtre. Elle visite Bruxelles, Londres, Paris. et fréVe quente tout un monde cosmopolite 4 où dominent les diplomates et les TS ER NAN officiers supérieurs. Elle met 4 PMR ER ES NAS en rapport des hommes dont elle ignore le véritable métier et qui sont des espions, avec toutes les personnalités les plus en vue qu’elle a réussi à approgher et à faire venir chez elle. Mata Hari elle aussi a agi de même. Toutefois, elle le faisait sciemment, Elle était une espionne, elle savait qu’elle travaillait pour le Nachrichten Bureau de Berlin. Quand Margarita Gertrude Galle, qui était enrôlée dans les rangs de notre service secret, se mit en rapport avec les émissaires allemands opérant en Espagne à San Sebastian, elle savait qu’elle trahissait ceux qui avaient mis leur confiance en elle, Elle agissait ainsi après mûres réflexions, guidée LS VRCAE< uniquement par un désir de lucre et _* . de gain. RL Tania Golgorine, elle, fait de même "& mais inconsciemment. Elle ne connaît pas la véritable identité du docteur Karl, en qui elle croit avoir un ami, maïs qui, en réalité, ne s'intéresse à elle que parce qu’elle peut lui être utile. Elle croit aussi à Frantz lorsque celui-ci lui déclare son amour, et quand il se révèle à elle sous son vrai jour, elle reste quand même sous sa domination, Lors du procès de Mata Hari, les sentiments qui la rapprochaient de son avocat, Me Clunet, furent révélés au grand jour. Chargé de défendre la danseuse espionne, Me Clunet, qui auparavant ne la connaissait pas, tomba éperdument amoureux d’elle. Tout le long de l'instruction, il ne cessa de manifester ses sentiments et lorsque le jugement fut rendu, il se prodigua pour essayer d'obtenir la grâce de sa cliente. Hélas ! ses MESDAMES! Ne tolérez plus de disgraSoyez parfaitement à l'aise : : “1: en faisant usage du SANcieux poils follets. Utilisez ODOR AE do ln acrecs vous-même PILI-CIRE qui tionné. 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Paulin, on retrouve principalement dans la seconde partie, plusieurs analogies avec la véridique histoire de Mata Hari. Tania Golgorine, elle aussi, est défendue par celui qui l'aime et qu’elle aime. C'est une rencontre d’autrefois à laquelle, au moment de son arrestation, elle fait appel. Me Brégyl qu’elle a connu un an avant la guerre, lors d’un récital de danse au théâtre des Champs-Elysées et auquel elle s’était profondément attachée, ignorait, comme elle, qu’elle était le jouet des agents ennemis. Il la défend avec énergie, de tout son talent. Il tente de fléchir la décision du conseil de guerre, d'obtenir du Président de la République dont il est l’ami la grâce de sa cliente. Mais ses démarches demeurent infructueuses, Tania Golgorine, comme Mata Hari, sera fusillée à la Caponnière, lieu sinistre en bordure d’un talus boisé où pas mal d’espions ont fini leur carrière. Comme Me Clunet, Me Brégyl accompagnera la con damnée à mort sur le terrain d'exécution; comme lui, il l’embrassera quelques minutes avant l'instant fatal. Ainsi, “La Danseuse Rouge”, par plu sieurs points rappelle l'existence et le procès de Mata Hari. Ce ne sera certes pas pour nous déplaire. Les films d’espionnage ne manquent pas d'intérêt, surtout lorsqu'ils s’inspirent de la vérité. La vie de Mata Hari qui fut la plus grande figure de l’espionnage international durant la guerre, devait servir d'’intrigue à un film. J. P. Paulin a très bien fait d'adapter à l'écran “La Chèvre aux pieds d’or” de Charles-Henri Hirsh, puisque, volontairement ou non, le personnage de Titania Golgorine évoque celui de l’espionne H-21. Véra Korène prête son masque étrange et beau à l’héroïne du film. Jean Worms est Me Brégyl et le reste de la distribution groupe, outre Jean Galland, mystérieux docteur Karl, et Jean Martinelli, évoque Frantz, les noms de Ludmila Pitoeff qui dans le rôle de Soeur Gabrielle, nous fait souvenir de Soeur Léonide qui fut pour les détenues de Saint-Lazare d’un grand réconfort et d’une aide infinie; de Maurice Escande, Jean Toulout, Paul Amiot, Margo Lion, René Génin et Jeanne Helbling. “SOEURS D’ARMES” Léon Poirier tourne aux studios Eclair d’Epinay, une nouvelle production, “SOEURS D’ARMES”, avec Jeanne Sully, de la Comédie-Française, et Josette Lay comme principales interprètes féminines. “SOEURS D’ARMES” retracera les principaux épisodes de la vie de Louise de Bettignies qui, pendant la guerre de 191415, a rendu de grands services aux Alliés “LE BEAU METIER” De ia scène d'Henri Clerc, “LE BEAU METIER’, il va être tiré un film par les soins d'Henry Diamant-Berger. La réalisation en sera confiée à un jeune metteur en scène.