Le Courrier du Cinéma (sep 1937)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

Trois scènes du film “Blanchette” Martinelli. avec Marie Bell, Mady Berry, Jean BLANCHETTE Dans un cabaret provençal, juste à l’entrée du village, le père Rousset, derrière son comptoir, semble particulièrement agité. Sa femme, la mère Rousset, paraît encore plus nerveuse que son mari et derrière la fenêtre qui ouvre sur les champs de fleurs ensoleillés, la brave femme anxieuse guette l’arrivée de l’auto-car. Le cabaretier qui éprouve le besoin de faire partager son émotion et sa joie, déroule avec componction le diplôme que leur fille Blanchette vient de leur envoyer. Elle a été reçue à sa licence ct, sans nul doute, le plus brillant avenir s'ouvre devant elle! Ses valises à la main, toute fraîche dans sa robe claire, Blanchette descend de l’auto-car. Elle reconnaît les vieux du pays qui font une partie de boules, tandis que sur le pas de leurs portes les commères du village s’extasient sur la grâce parisienne de “Mademoiselle Blanchette”. Après les effusions d’usage, Blanchette se voit obligée d’embrasser aussi le fils du cantonnier Auguste Morillon qui fut son petit camarade d'enfance. Bien que travaillant dans les parfums. Auguste Morillon ne sent pas bon, mais notre jeune licenciée passerait encore sur ce détail si clle n’était pas obligée de voir ses parents manger avec leurs doigts et boire la bouche pleine. Mademoiselle Blanchette demande des nouvelles des Galoux, les riches propriétaires de la fabrique de parfums. Mais elle apprend qu'ils ne seront de retour que l’hiver prochain... L'hiver est venu et dans sa petite chambre Blanchette lit et relit une bien savante nouvelle. Elle ne pourra recevoir sa nomination de professeur qu’à son tour... et certainement pas avant huit ou dix mois! Cette dettre la rend d’une infinie tristesse, car son père plein d’orgueil et de vanité s'impatiente sérieusement en voyant sa sa fille ‘en disponibilité”, Toutefois la journée devait se terminer moins tristement qu’elle n’avait commencé. Une cuisinière est venue inviter Blanchette à déjeuner, de la part des Galoux! Très émue de revoir Georges Galoux fils, pour lequel elle a conservé une tendre amitié d'enfance, la fille du cabaretier passe une journée de rêve, Georges a emmené Blanchette faire une promenade en auto dans le paysage enchanteur des champs de fleurs... et un bruit de baïsers scelle le début de ce premier flirt. De retour à l'auberge, et devant la mauvaise humeur de son père, Blanchette comprenant les sacrifices que ses parents se sont imposés pour lui donner de l’instruction . . . consent à les aider au cabaret, en attendant sa nomination d’institutrice. Blanchette propose enfin de mettre en oeuvre son savoir pour faire prospérer les affaires paternelles: tout d’abord, il faut transformer le cabaret crasseux, en café élégant, afin d'y attirer une nouvelle clientèle. On changera les bancs contre des chaises: on fera décorer les murs, on achètera un pick-up et une machine à faire des glaces. L'ancien cabaret est maintenant entièrement transformé.. mais la salle est absolument déserte! Les clients ont peur des chaises et des verres propres. Profitant peut-être de cet état de choses, Auguste Morillon demande la main de Blanchette... Mais le père Rousset réplique qu'il ne s’est pas saigné aux quatre veines pour marier sa fille à un gars du pays. Vexé, le fils du cantonnier s’en va souhaïtant au cabaretier de n'avoir jamais à se plaindre d’avoir fait de sa fille une “demoiselle”, (A suivre à la page 27)