Le Courrier du Cinéma (juin 1939)

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LE COURRIER DU CINEMA FRET T +: dr £ Er Ê x à PASTION commence le lendemain de la prise de la Bas tille, en juillet 1789. Après une courte visite à la Cour de Versailles dans tout l’éclat de ses derniers jours, nous passons dans le midi de la France aux environs de Marseille, Un paysan, Cabri, ayant tué un pigeon appartenant au seigneur du village, se voit menacé des galères. Il . réussit à s'échapper et gagne la montagne. Il y rencontre deux jeunes patriotes qui ont fui Marseille où les réactionnaires traquent et emprisonnent les révolutionnaires. (Ce sont Arnaud, commis aux douanes sur le port, dont la seule passion est la liber té, et Bômier, un maçon vigoureux, tout plein de la joie de vivre. Les trois fuyards s'installent ensemble comme des robinsons. De temps à autre, un curé, ami d'Arnaud, vient leur apporter de la nourriture et les nouvelles. Un jour, les trois hommes, voient dans le lointain la lueur de grands incendies. Ce sont les pigeonniers et les châteaux des seigneurs qui brûlent. Pour nos amis, c’est le signal de la séparation. Cabri retourne dans son village. Arnaud et Bomier descendent Sur Marseille, Rentrés chez eux, ils reprennent leurs activités et leurs luttes. La ville tout entière est maintenant gagnée aux idées nouvelles, mais elle vit sous la menace des trois forts qui sont entre les mains d'officiers réactionnaires. Les patriotes se réunissent dans les docks, au milieu de ballots venant du monde entier, et décident de s'emparer de ices forts. C’est ainsi qu'Arnaud, Bomier, un portefaix nommé Ardisson, un artiste peintre avignonnais, Javel, et une vingtaine de portefaix (aujourd’hui dockers) réussissent à s'emparer pacifiquement du fort Saint-Nicolas. Bomier, caché dans un tonneau, tient en respect le corps de garde, tandis que Javel annonce à la garnison qu'ils sont deux mille hommes armés dehors. Bomier court aux cachots, libérer Cuculière, un jeune portefaix qui DS» avait été enfermé pour & délit politique. Le mar 4e NI quis de Saint-Laurent, À Il v 2 1 AL LA MARSEILLAISE À} 15 commandant du fort, arrive au moment où les portefaix et les soldats fraternisent. Il ne comprend rien aux explications d’Arnaud. ni à ces mots étranges: Patrie Nation Citoyens. Il préfère abandonner son poste plutôt que d’assister à ce bouleversement. Nous retrouvons Saint-Laurent et sa femme dans un modeste hôtel de Coblentz où ils ont émigré. Deux ans ont passé. La guerre vient d’être déclarée entre la France d’une part, et l'Autriche et la Prusse d’autre part. Les émigrés proclament leur joie de pouvoir rentrer en France pour y reconquérir leurs privilèges. Seul, parmi eux, Saint-Laurent se montre peu enthousiaste. Il leur rappelle que les Français ont toujours su se battre; il éprouve en outre, une grande tristesse, à l'idée de porter les armes contre ses compatriotes. Les premiers résultats de la guerre sont désastreux pour la France. Les officiers aristocrates français trahissent ou désertent. À Marseille comme dans toute la France l'opinion est révoltée par les défaites de nos armées. On accuse Louis XVI de faiblesse et Marie-Antoinette de complicité avec l'ennemi. La ville de Marseille décide d'envoyer à Paris un bataillon qui se joindra aux représentants des autres départements et des districts parisiens, pour imposer au Roi les mesures né”essai:1 salut public; Arnaud, Cuculière, Ardisson, Javel s’enrôlent. Bomier ne peut s'inscrire parce qu’il a des dettes et que les conditions de l’engagement exigent une parfaite honorabilité Sa mère, bien aue désespérée du départ de son fils. lui trouve l'argent nécessaire. Quelques jours après. le bataillon quitte Marseille. Une foule enthousiaste et émue les acclame et entonne avec eux ; ce nouvel hymne de Rouget de l'Isle ! aw’ils ont adopté comme chant de marche. Puis à Paris se déroulera le dra| pe ——-rt me de la Révolution. Les rôles sont tenus par Pierre Renoir Ÿ m4 DT (Louis XVI); Lise Delamare (Marie Antainette); Aimé Clariond, Ls Jouvet. AU / 2 OË | 12 AA à LAS l'A / % | La |