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Viviane Romance, la femme la plus captivante du film français
US matin — surpris comme une ville qui s’éveille sous la neige, Paris s’est éveillé sous une pluie d’affichettes : une tignasse rousse, une silhouette et ce nom, Romance, Romance, ROMANCE...
Une romance à laquelle on fit à peine attention, d’abord.
On l’a à peine remarquée d'abord. Puis on s’y est habitué, attaché, et on est poursuivi par son image.
Elle est tirée à milliers d'exemplaires.
On n'échappe à son regard que pour tomber sur son sourire, et son sourire, c’est ce qu’elle a de plus joli. Troublant, si rouge, frais comme un fruit.
Romance.
Oui, c’est bien ce qu’elle évoque, cette belle fille, les chansons prenantes et populaires, qui vous touchent au plus sensible, au plus vulnérable, au coeur.
On lui écrit des histoires de quatre sous. Elle est espionne, ou fille, ou femme fatale.
Tout le répertoire du faubourg lui va bien et même la chanson sentimentale, avec le trémolo final, ou réaliste avec le couplet rouge. Ses moyens sont illimités, elle sait tout faire et chanter toute la gamme. Selon les films on la voit séduire, mentir, expier, tuer pour son homme ou mourir pour celui qu'elle aime.
Car nul ne lui résiste. Parce qu’elle est directe, simple et nature.
Elle n’a pas peur des gros mots, des scènes crues. Pas bégueule. Elle est de Roubaix, et les gens des filatures et des mines ont toujours eu leur franc parler. Et ce qu’elle a à dire, elle le dit sans le mâcher, en face.
Combien d'autres, au cinéma français, auraient pu faire ce qu’elle a fait ? Dire les dialogues de Prisons de femmes. Des rôles à se casser les reins. Mais elle les avait souples et sûrs. Elle a joué ça magnifiouement.
Combien de rôles en deux ans. Huit Dix...
Elle saït varier les effets et les renouveler, avec toujours les mêmes éléments : coquetterie, désir, colère, passion.
Il faut qu’une vedette plaise aux hommes.
Et ell: leur plait. Qu'elle danse ou qu’elle chante, qu’elle joue n'importe quoi. Qu'elle paraisse seulement. Et elle leur plait à tous,
Et, à elle, qui lui plait? Elle n’en fait pas secret. Ce n’est pas son genre. Elle a le courage de son coeur. Georges Flament !
L'oeil bleu-vert dans un visage de boxeur. L'air d’un mauvais garçon. Il joue les terreurs, les tueurs. Ces personnages sont à la mode. Il les compose de main de maître, raffine sur le détail, avec une criante vérité. Lui aussi, il est nature.
Son dernier film, La Tradition de Minuit, commence par un crime, comme un roman policier. Mais bien vite il change de ton et devient roman psychologique, histoire d'amour.
Cela se termine tristement, sur un banc.
Pour Flament, Viviane Romance a tout perdu. Mais elle l'aime, quand même.
Romance triste. On pleurera au dernier couplet.
Et Viviane Romance est si jolie, quand elle pleure !
Mia Parely est la Katharine Hepburn de l'écran français
LLE est mince, son visage est modelé d’une façon caractéris
tique, elle ne ressemble à personne mais il ne: faudrait pas grand'chose, un truquage léger dans le maquillage, pour la faire ressembler à Katharine Hepburn.
— Si vous saviez comme je voudrais jouer des rôles dans le genre des siens !… Tantôt dramatiques, tantôt fantaisistes, tantôt nettement comiques. Je sais très bien. que je le pourrais, que je pourrais jouer des rôles de fantaisie comme Arletty.… des secrétaires drôles mais sans vulgarité, comme Una Merkel. C’est difficile, ici... Je voudrais tellement... je ne sais comment vous dire cela. je voudrais ne pas être cantonnée dans les “petites poules” !…
Elles sont nombreuses celles que “les petites poules” exaspèrent et lassent : Colette Darfeuil, Thérèse Dorny.… On comprend Que Mia Parély souhaite ne pas entrer dans cette voie: une fois que les producteurs vous y ont fait pénétrer, rien ne les persuadera plus que votre vraie route est ailleurs !
— Je supporte un terrible handicap. j'ai un trop grand petit nom! Les gens disent: “Mia Parély? Mais il y a cinq ans qu’elle tourne ! On la connaît trop... et pas assez...” Tout de même, à vingt et un ans, si on a le courage de faire une croix sur ses débuts, sur ses erreurs, et de débuter à nouveau, il ne doit pas être impossible de se faire une voie ? Mais mon nom, trop peu connu pour être utile, l’est trop pour me permettre de redébuter dans de bonnes conditions. J’ai du métier pourtant, j'ai passé deux ans à l’école Paramount de cinéma à New-York, et je vous assure qu’on y travaille et qu’on y apprend la profession,
, Sacha Guitry lui a confié le rôle de la servante de Marat dans Remontons les Champs-Elysées”, Elle y est très bien,
‘ pugiliste distingué,
LE COURRIER DUCINEMA
Le jeune premier du jour — Paul Cambo
CE un nouveau venu à l'écran et, dès qu’il a paru, le succès l'a accueilli, car la gloire aime la jeunesse. Il faut dire qu'il eut pour ses débuts un rôle fait pour lui. C’est un Basque et il joua dans Ramuntcho. A le voir, d’ailleurs, on devine tout de suite ses origines. Pendant longtemps, il fut un petit sauvage, replié sur ui-même, qui avait le goût de la solitude et pouvait difficilement se mêler aux jeux de ses camarades. Il s’est civilisé à l'écran et il dit de lui-même, avec beaucoup d’à-propos et de malice, que c’est son métier d’acteur qui lui a permis de s’extérioriser pour la première fois. Ê
— Quand j'étais enfant, dit-il encore, je mentais constamment; j'inventais des histoires; j’adorais tromper les gens, faire des scènes. Et là aussi, le théâtre m'a aidé à me corriger. Pourquoi jouer la comédie à quelques-uns lorsque chaque soir il est permis de mentir à toute une salle ?
Il fit ses études en s'intéressant aux sciences, particulièrement à la chimie, car il n’avait d'autre ambition que de succéder à son père qui était un chimiste réputé. Pourtant les planches l’attiraient et il ne perdait jamais une occasion de jouer la comédie à l’école ou dans les réunions de boys-scouts,
“Et, un beau soir, confesse-t-il, j’ai filé vers Paris pour tenter ma chance, en me disant : “Il sera bien temps plus tard de reprendre mon ancienne profession si je ne réussis pas.”
A Paris, où il ne connaissait personne, les difficultés commencèrent. Enfin, une ieune fille le présenta à un régisseur qui lui donna un petit rôle auprès de Henry Garat. C'était le début de sa carrière. Il devait jouer de petits rôles dans des revues, dans des théâtres d'avant-garde, et il passa bien vite de l’opérette à ia comédie légère. Son dieu, c’est Jouvet, auquel i! a voué une admiration sans bornes, et celui-ci le fit jouer au théâtre. Paul Cambo était lancé. C’est alors qu’il tâta le cinéma, où, après deux ou trois silhouettes sans grand intérêt, il eut la chance d’être choisi pour Rarmuntcho.
On le verra dans Le Joueur d'échecs, le Ruisseau, le Héros de la Marne et dans Mon curé chez les riches, où il se montre un jeune premier gai. Il ne regrette pas son coup de tête.
.— En sept ans, il me semble avoir régulièrement progressé, Evidemment, je n'ai encore rien fait de vraiment marquant, mais cela viendra. Je n’ai pas de désirs impossibles ni de rêves démecurés.
Il rêve d’un grand amour, et il a dit ce mot extraordinaire pour un garçon en plein succès, âgé seulement de vingt-six ans :
_— Pour obtenir cet amour, et en être digne, j’abandonnerais tout, s’il ie fallait, même mon métier.
Révélations sur Roland Toutain intime
LU des hommes les plus imprévus des studios français, pourtant / riches en phénomènes. Gentil, bon garçon, serviable, amical, prêt à tout pour vous faire plaisir, oubliant les rendez-vous avec la même bonne foi qu’il a mise à les accorder, toujours entre deux trains et restant à Paris au bout du compte, riche en expressions pimentées dans le courant de la conversation, mais profondément. intimement, sincèrement respectueux vis-à-vis des femmes qu’il ne traite pas en copains, Roland Toutain est le garçon le plus contradictoire et le plus paradoxal qui soit. Le plus simple aussi, une fois qu on est arrivé à le comprendre. L'histoire dit que, jadis, il était impossible de dîner avec lui, parce qu’on le retrouvait sur l’étagère du restaurant ou dans le lustre du salon. Je crois que cette histoire est une légende, Qui n'a pas été sans être efficace, d’ailleurs, car, pour cette légende, les uns ont fui Toutain et les autres l’ont engagé. À la vérité, je
rs ë ' > l’ai “ORIGUES vu se tenir en convive ou en hôte fort agréable, et, --quan il engage une conversation en dehors de sa table, c’est géné
sement que Caniche du voisin ou au dogue de la voisine que son IScours S adresse. Car Roland Toutain adore les bêtes et sait ga
gner leurs bonnes grâces.
: Le = En dehors de cela, c’est un acrobate de première force, un
Iguê, un recordman du saut en hauteur, un champion
SARA SARAUE ARE d'auto fantaisiste mais assez sûr, un Cou
plus Solo ter AA souffle et un comédien SUN du talent. On fait,
Eale APV Se ne dons sportifs, appel à ses capacités musi=
secrets POUR HEC: accordéon et la concertina n'ont point de
Charles anale est un blagüeur à froid et, tout autant que S Vanel, un de nos plus grands bonshommes de cinéma.
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Jacqueline Laurent et Corinne Luchaire ont fait leurs débuts
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Le sport favori de la ; joli i y i | vor Jeune et jol : * E , t-il, EE J E Katia Lova est le billaïg
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Le rêve du populaire Ai Î imos est de pouvoir se retirer à la Cam Pagne avec sa femme, entourés de chiens, de lapins, de pigeons.”
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