Le Courrier du Cinéma (juin 1939)

LE COURRIER DU CINEMA L'HOMME DE LEUR EEVE Les vedettes de Paris songent toutes à un grand brun ou blond — Fem mes, elles ont un rêve secret. GABY SYLVIA L'homme de mon rêve ? Je n’y ai jamais perisé . .. Le physique m'est égal. L'âge? Une trentaine d'années. Avant tout, intelligent, Bon caractère, un peu autoritaire . .. mais pas trop. Seulement, il se peut que je tombe amoureuse d’un homme qui soit juste l’opposé de mon idéal d’aujourd’hui. Mon rêve à l'écran ? Il y en a deux : Georges Rigaud et Jean Chevrier. JACQUELINE PACAUD L’homme de mon rêve est jeune, très grand, mince, mais solide, large d’épaules. Blond, des yeux bleus. Très intelligent et très sportif . . . au moral comme au physique, très gai, un peu taquin, mais sans méchanceté aucune . .. Gentil, il sait se concilier l’estime de tout le monde . .. ce qui n’est pas si facile . .. Très volontaire, il n’est cependant pas question qu’il me gouverne, pas plus d’ailleurs que je ne chercherai à lui imposer ma façon de penser. Une chose qui aussi son importance, c’est qu’il soit bon conducteur et que l’on puisse, en toute sécurité, se laisser emporter par lui à 70 milles à l’heure ! Ça prouve alors son sang-froid et la parfaite maîtrise de ses nerfs, Je ne demande pas à l’homme de mes rêves d’être un surhomme, un génie, oh! non. Qu'il soit simplement un être comme les autres, très intelligent et de valeur, bien entendu. Nous devons savoir nous séparer et avoir nos occupations personnelles. Cela est beaucoup plus sage, et je crois qu’ainsi on a beaucoup plus de chance de retenir le bonhenr.…. Mon idéal à l’écran ? Charles Boyer. NANE GERMON Je ne vous ferai pas une description du physique de l’homme de mes rêves, parce que ce n’est pas ça qui a le plus d’importance. Ce qui compte avant tout, ce sont ses qualités intellectuelles, son intelligence, sa culture, sa loyauté et son énergie. Une chose également très séduisante est qu'“il” puisse montrer une grande fantaisie, Je crois encore que c’est une erreur de vouloir accaparer l'être que l’on aime. Il vaut mieux avoir chacun son métier, sa carrière ou ses occupations propres. Maintenant, j'ai une confidence à vous faire, entre nous . .. Je l’ai trouvé, l’homme de mes rêves. Mon ‘“‘rêve” à l'écran: Pierre RichardWillm. ” V re» (4 ten: en en cn een en) en) en (D ee D11 1, sl al LA Un bon équipement assure la popularité de votre cinéma 366, rue Mayor, Montréal > D D D ‘OR en On ° +. De 1 D | D) OD:) D: CD) CD | Ni) | | CD.) Ou | D) D CD D ED A IR SE SEX) HENERAL THEATRE SUPPLV COMPANY Ltd. 104, rue Bond que nous allons vous révéler. SYLVIA BATAILLE Il a au moins trente ans .. ment pas le genre sportif . .. Il fut un temps où j’attachais de l’importance à “son” physique; aujourd’hui, cela n’en a plus du tout. Je ne désire pas qu’il soit toujours en adoration devant moi et approuve tout ce que je dis ou ce que je fais. Mais, bien au contraire, je préfère qu’il me rende plus parfaite, qu’il m’apporte quelque chose . ment. Enfin, pour être heureux et pour sauvegarder ce bonheur, je pense qu’il faut avoir chacun ses occupations personnelles. Mais s'intéresser, cela va de soi, l’un à ce que fait l’autre. L'homme de mon rêve à. l'écran ? Galland. ‘ JULIETTE FABER Pas de type défini quant au physique . .. Vingt-cinq ans environ. Avant tout, très simple et surtout qu’“il” ne soit pas coquet ni infatué de lui-même. Il peut être un intellectuel . . . ou un sportif, si toutefois il pense autant à enrichir son esprit qu’à cultiver ses muscles. Un garçon fort, bien dans la vie, qui soit mon appui le plus sûr ... Un peu chimérique aussi, pour qu’il puisse comprendre et partager tous mes rêves. Mon idéal à l’écran : Claude Dauphin. MIA PARELY Un garçon plein de fougue, de courage, d’envolée. Un homme qui, il y a quelque cent ans, aurait pu être pirate, corsaire ... ou d’Artagnan. ... Adorant l’aventure au sens magnifique du mot, les grands rêves, la mer, les îles lointaines. Je veux qu’il accapare mon existence, que nous vivions le plus possible l’un près de l’autre D'ailleurs, je l’ai rencontré l’homme de mes rêves, et je peux vous confier qu’il est brun, que ses yeux sont verts. que nous avons une passion commune : les livres, et que je le comprends absolument. parce qu’en lui, je me retrouve, moi, en homme. Mon idéal à l'écran ? Charles Vanel. À ses heures de loisirs, Sylvia Bataille étudie l’histoire et la géographie avec sa fille — Savez-vous, demande. le plus sérieusement du monde, Sylvia Bataille, ce qu'on appelle un détroit? C'était la leçon de Laurence ce matin; aussi suis-je très forte sur ce sujet ! 19 L'art n’a pas d’ennemis . et absolu.. qu’il m’enrichisse moraleJean # AS NB EE OS LES La belle Nora Gregor qui n’est autre que l’épouse du prince Starhemberg d'Autriche, dépossédé du nouvoir par Hitler, a été accueillie en France où son talent d’artiste a primé les rancunes et les haines de races. Car Sylvia qui, à la ville comme à l'écran, paraît bien dix-huit ans, est, dans la vie, la maman d’une charmante petite fille. Et s'occuper de sa Laurence est la plus jolie et la plus sérieuse occupation de la jeune vedette. — Et pouvez-vous me dire. ma chère Sylvla, interroge avec intérêt Jacques Feyder. quel fut le brillant neveu de Charlemagne”? — Roland, répond sans hésiter la mère de Laurence. Allons ! voilà décidément une petite maman très sérieuse. — Je patine aussi avec ma fille, poursuit Svlvia. En dehors de ces occupations strietement maternelles, j'adore flâner dans Paris et regarder les vitrines si tentantes. Et savez-vous comment je fais mes courses lorsqu'il fait beau ? En vélo, j'adore ca ! — Un détail encore: êtes-vous mondaine? — Pas du tout; je n’ai que peu d'amis. mais ce sont de vrais amis. Avec eux, je vais au théâtre et au cinéma et savez-vous aue les mauvais films sont ceux qui me passionnent le plus? Car j’essave toujours d'y découvrir une belle photo ou un dialogue intéressant. Et voilà! Dans un tourbillon, Svlvia Bataille est repartie jouer à la “star” au à la maman. En arrivant ch elle e'le s'informe de la santé de ses “femmes”, sa mère et sa fille. — Te suis le petit “homme” de la famille, confie-t-elle en riant. Histoire de fumée Un cinéaste, ayant loué un cargo, avait besoin, pour son film. que de ce cargo s’échappa beaucour de fumée des cheminées. . I demanda au capitaine de lui faire de la fumée, et voici le dialogue échangé entre le capitaine et le cinéaste : h Le cinéaste : J'aurais besoin d’un beau panache de fumée noire. le contrat. minutes. Capitaine : Toronto > D) GED CD ED CD CD CS de la Compagnie ! Capitaine : Ce n’est pas possible, mon cher, ce n’est pas dans Le cinéaste : Je vous en prie, j'en ai absolument besoin. C’est pour le temps de la prise de vues, et cela demandera quelques Je vous dis que ce n’est pas possible, je n'ai pas de petits charbons, «t ce n’est pas prévu dans le contrat. k Le cinéaste : Avec un pourboire au chauffeur, il n'y aurai pas moyen de s'arranger ? ] Capitaine : Je vais vous mettre en rapport direct avec lui, et cela pourra coller, car le mécanicien, c'est le principal actionnaire